Op-Center : tome 3 – Jeux de pouvoir – Avis –

Nancy hocha la tête. « Puisque c’est le destin du monde qui est en jeu, inutile d’appeler en PCV…« 

Troisième volet d’Op-Center. Cette fois il s’agit d’affronter les néo-nazis d’Allemagne et de France. Leurs armes pour déstabiliser la planète : des attentats sévèrement dosés et les jeux vidéos !

Ce roman nous apprend qu’en Allemagne comme en France, on ne pourchasse pas les auteurs de délits racistes, ni les assassins (!). De plus, comme la France est affaiblie économiquement depuis la grève des cheminots de 1995 (?), il n’est pas question de s’en prendre à un riche industriel, industriel dont le hobby est de collectionner des guillotines (original pour un Français, non ?). De ce fait, c’est en toute logique qu’un agent américain en fauteuil roulant et une jeune américaine hystérique affrontent avec succès 200 néo-nazis allemands, tandis que le chef d’Op-Center donne l’assaut avec son informaticien à un groupe de terroristes français.

A chaque fusillade aux Etats-Unis, on accuse les jeux vidéos, alors pourquoi ne pas les utiliser pour provoquer le chaos et une petite guerre raciale ? L’analyse politique de la montée de la violence est intéressante, quoique qu’il ne soit jamais indiqué que la menace de guerre civile aux Etats-Unis est grandement facilitée par la vente libre d’armes à feu (on ne veut pas vexer ses principaux lecteurs n’est-ce pas). Par contre on peut taper sur l’Etranger (eh, mais c’est nous, ça !).

Le caractère simpliste de l’argumentation tourne au ridicule. Le seul intérêt de ce roman est de présenter les évènements qui ont abouti à la création de la Netforce.

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Fiche Technique

Titre original : Games of state
Traduction : Jean Bonnefoy
Editeur : Pocket
Sortie : mai 1999
Prix : 6,30 euros
Réédition, poche, 574 pages