My two daddies – Avis +

Présentation officielle

En Californie, au début des années 80, Paul et Rudy débutent une relation amoureuse, quand le destin met sur leur chemin Marco, un enfant handicapé, malmené par sa mère toxicomane.

Alors qu’elle est incarcérée, elle confie à Rudy et Paul la garde de son fils, qui va enfin trouver un foyer stable avec « ses deux papas ».

Mais lorsque qu’on découvre que Rudy et Paul sont homosexuels, la société s’acharne contre eux pour leur retirer la garde de Marco.

Ils vont combattre une justice qui a des préjugés sur leur mode de vie, dans l’espoir de continuer à élever cet enfant.

Avis de Claire

Los Angeles, 1979.

Rudy, qui officie en tant que drag-queen dans un club gay, croise un jour le regard du beau Paul, avocat. C’est un coup de coeur, sans doute un coup de foudre, il se passe véritablement quelque chose de très fort entre ces deux êtres, très différents.

Rudy est complètement entier, déjanté, un peu fou, sa personnalité exubérante le pousse à ne jamais tricher, quelles que soient les conséquences. Paul, au contraire, est plus réservé, et accepte tout juste son homosexualité, du moment que cela reste dans sa sphère privée.

Un jour Rudy trouve son jeune voisin Marco, treize ans, atteint du syndrome de Down, seul dans son appartement, prisonnier d’une musique assourdissante. Sa mère, toxico, vient d’être incarcérée.

Il se prend immédiatement d’affection pour le jeune garçon et décide de réagir. Il contacte Paul à son cabinet d’avocat dans le but de demander la garde de Marco… Et en quelques jours, leur vie à tous les trois va basculer irrémédiablement dans un ballet d’émotions et de moments forts.

Voilà pour le point de départ, basé sur une histoire vraie. D’emblée, on perçoit la volonté du réalisateur à montrer du doigt une injustice flagrante. Auprès de sa mère, Marco est négligé, pas du tout scolarisé ou soigné. Il ne se nourrit que de donuts, n’a pas de vêtements de rechange, ni de chambre à coucher. Il est totalement démuni.

Avec Paul et Rudy, il va connaître la chaleur d’un foyer parental, la joie d’être aimé, écouté, gâté. On frôle bien souvent le manichéisme, mais le jeu des acteurs, toujours très bon, rattrape de justesse le côté sirupeux du scénario. On ne peut qu’être choqué par l’injustice soulevée par l’histoire, et par ces lois qui font que des êtres qui s’aiment ne peuvent être réunis.

La première scène donne le ton, Allan Cumming illumine l’écran par sa seule présence. Excellent chanteur et performer, il était fait pour un tel rôle, avec une puissance émotionnelle sidérante. Dans le rôle de Paul, Garrett Dillahunt ne démérite pas, il apporte une touche plus nuancée. Dommage que les perruques, trop artificielles, enlaidissent les acteurs, ce n’était vraiment pas nécessaire.

Une très belle histoire, qui suscite beaucoup d’empathie, et qui fait réfléchir.

Fiche technique

Sortie : 7 janvier 2015
Durée : 98 minutes
Avec : Alan Cumming, Garret Dillahunt, Isaac Leyva, Frances Fisher
Genre : drame