Arizona dream porte bien son titre. Auréolé de la gloire obtenue avec Le temps des gitans et profondément atteint par la guerre civile qui dévaste alors son pays la Yougoslavie, Emir Kusturica s’exile aux Etats-Unis pour tourner cette fable fantastique et onirique.
Soit on déteste ce film auquel on ne comprend pas grand chose, faisant preuve d’excès en tous genres, soit on se laisse totalement emporté par cette atmosphère puissante, ce souffle, ces paysages et le jeu d’acteurs. En tout état de cause, personne ne ressort indifférent.
Si Kusturica (et certains des acteurs…) avouera sans fard avoir abusé de substances illicites (ce que l’on est bien tenté de croire tant cela part dans tous les sens sans aucune maîtrise) il faut bien avouer que l’inspiration est présente.
L’interprétation est totalement iconoclaste. Ainsi Johnny Depp (alors considéré comme un acteur « underground« ) donnant la réplique à Jerry Lewis. Que dire de Faye Dunaway, star hollywoodienne comme on n’en fait plus, face à Lili Taylor, l’icône du cinéma indépendant ? Improbable mais envoûtant.
Dans tous les cas, à découvrir !