Altera Mundi, tome 1 : Les Exilés de Kréas – Avis +/-

Tu aurais donc une cinquantaine d’années ? Tu ne fais pas ton âge…
Divise ce chiffre par π et tu obtiendras à peu près l’âge que j’ai dans le monde qui est le mien.

Les Kreasiens : ces êtres étranges venus d’une autre planète. Leur destination : la Terre. Leur but : en faire leur univers. Martin Bagel les a vus. Pour lui, tout a commencé par une journée éclairée, le long de la route de Vitry-en-Artois, alors qu’il cherchait une distraction que jamais il ne trouva.

Cela a commencé par un terril abandonné et par un jeune garçon trop curieux pour se détourner. Cela a commencé par l’atterrissage d’un vaisseau venu d’un autre système solaire. Maintenant, Martin Bagel sait que les Kreasiens sont là, qu’ils ont presque forme humaine et qu‘il lui faudra convaincre un monde incrédule que le contact va bientôt avoir lieu.

La plupart des Terriens croient que le « Visage de Cydonia » photographié par la sonde Viking en orbite de Mars correspond à une simple formation rocheuse, que l’ombre observée par la sonde soviétique Phobos 2 était une simple illusion d’optique, ou que la mondialisation est due à une décision spécifiquement terrienne. Que nenni ! Les Kréasiens se sont efforcés d’intervenir discrètement sur la planète rouge et notre belle planète bleue.

Dans les années 50 ils ont pris contact avec de jeunes enfants, destinés à l’âge adulte à devenir des « consuls », des ambassadeurs faisant le lien entre les deux civilisations.

Premier tome de la trilogie Altera Mundi, Les Exilés de Kréas suit l’existence de Martin Bagel sur plusieurs décennies. Nous le voyons grandir, murir, vieillir, traversant les joies et les souffrances de la vie, alors que les Kréasiens préparent leur grand dessein.

Il s’agit visiblement d’une autobiographie déguisée de l’auteur. Si on exclut évidemment la rencontre du troisième type, quoique… on ne sait jamais. La vie de Martin Bagel est ponctuée d’évènements personnels parfois dramatiques dont la narration se fait dans un registre plus émotionnel que celle appartenant au domaine de la science-fiction.

Cette dernière suit une lente progression et s’avère rationnelle. L’apparence humanoïde des habitants du système de Rigil Kentaurus (Alpha du Centaure) s’explique par un ADN en commun résultant d’un lien mystérieux (et non pas comme dans Star Trek pour des raisons budgétaires afin de limiter les effets spéciaux !). Cette particularité génétique doit être développée par la suite dans les autres tomes de la saga.

La cohérence scientifique apporte une force à cet ouvrage, ce qui n’est pas toujours le cas d’autres œuvres de SF (je n’ai nommé personne !). Cependant, ici on peut être surpris par le manque de volonté homicide des habitants de notre planète lorsqu’ils sont confrontés avec la présence massive d’Aliens. Il est vrai que cette planète est peuplée de gens extrêmement pacifiques et raisonnables.

Fiche Technique

Format : broché
Pages : 290
Edition : In Octavo
Sortie : octobre 2011
Prix : 20 €