La princesse maudite – Avis +/- et +

Présentation de l’éditeur

Ethan a disparu… A la veille de son seizième anniversaire, Meghan découvre qu’on a enlevé son petit frère. Dans le même temps, elle apprend qu’elle est une fille fée, la princesse maudite d’un royaume invisible dont il lui faut franchir la porte si elle veut retrouver Ethan. Prête à tout, Meghan accepte de passer de l’autre côté du miroir au risque de sa vie. Et, sitôt transportée dans la forêt magique, elle voit se dresser en travers de sa route le prince Ash, le plus dangereux des êtres dangereux qui peuplent les royaumes invisibles…
« Une nouvelle Alice, mais au pays des maléfices… »

Avis de Francesca

Meghan, 16 ans, est une lycéenne timide dont le cœur bat pour le beau capitaine de l’équipe de foot et dont le seul ami est Robbie, son voisin. Elle vit avec sa mère, son beau-père et son demi-frère Ethan, 4 ans, mais se sent à part.

Elle commence à percevoir des choses étranges sans y prêter plus d’attention que cela, mais lorsque Ethan change complètement de comportement, elle comprend qu’elle a basculé dans un nouvel univers, étrange et probablement dangereux.

Le livre suit fidèlement la trame d’un conte de fées, avec quelques références notables le long du livre par ailleurs (le chat, le chevalier, les ronces…). On ne peut s’empêcher de penser à Alice au pays des merveilles de Lewis Carroll.

On retrouve la jonction entre les différents termes du monde féériques, avec la cour Seelie avec le roi Oberon, qui se trouve être la cour d’été, et la cour Unseelie avec Mab, la Reine de l’Air et des Ténèbres qui se trouve être la cour d’hiver. Ceux qui sont familiers des livres de Laurell K Hamilton et de Melissa Marr ne seront pas dépaysés.

L’histoire est plutôt superficielle et pas vraiment dans l’émotion ou dans la réflexion. Et pourtant, il y a plusieurs pistes à explorer mais qui sont abandonnés trop rapidement après leur apparition. On passe d’un monde à l’autre sans vraiment approfondir le séjour et le mode de vie.

Le passage à la cour Seelie est notamment beaucoup trop bref, et les relations avec Oberon et Tatiana particulièrement peu approfondies alors qu’il y avait matière à développer. Bien sûr, il s’agit du premier tome d’une trilogie, mais cela n’empêche pas de dérouler une histoire complète et cohérente même dans un premier livre.

La romance n’est pas vraiment abordée. Le problème est l’apparition du héros, Ash, seulement à la moitié du livre. Comment faire pour s’attacher à un couple s’il n’a que 150 pages à son actif (et encore…) ?

De plus, il ne se passe rien entre eux à part un ou 2 passages assez intéressants mais malheureusement trop brefs. Leur attirance mutuelle n’est pas vraiment décrite et on est plus dans le sous-entendu que la franche explication.

Le sujet le plus passionnant dans ce livre concerne la théorie des feys traditionnels et ancestraux contre les feys modernes et technologiques. En effet, les feys sont des êtres paranormaux nés de l’imagination des êtres humains et tirés des contes de fées.

Ils sont amenés à disparaitre au fur et à mesure que la science et la rationalité progressent, mais cette technologie a toutefois donné naissance à d’autres créatures fantastiques, constituées de fer.

Se dire que même des choses relatives à la magie naissent de la science, alors que ce domaine est par définition antifantastique, c’est une pensée intéressante qui mériterait d’être encore plus explorée par la suite.

Avis de Swolen

Meghan va avoir 16 ans et personne ne souhaite vivre un anniversaire aussi catastrophique ! Tout d’abord, sa côte de popularité au lycéen, déjà très basse, touche le fond à cause d’une vilaine blague d’un garçon pour lequel elle a le béguin ; puis son meilleur ami a un comportement des plus étranges et enfin son petit frère lui dit voir des phénomènes paranormaux.

Mais tout bascule réellement lorsqu’on lui révèle que son frère a été enlevé. Meghan ne voit alors qu’une solution : partir à sa recherche, même si pour cela elle doit emprunter un passage magique et apprendre à survivre dans un nouveau monde.

L’auteur développe avec adresse un monde féérique réel grâce à l’imaginaire collectif. Ce sont nos légendes et nos croyances qui le font vivre et peuvent le détruire. Des sirènes au croquemitaine caché dans la penderie des chambres d’enfants, l’auteur pose les bases d’un univers enchanteur (ou maléfique).

Meghan va vivre une véritable quête, surmontant un danger pour en découvrir un autre, rencontrant une multitude d’être surnaturels plutôt inhospitaliers (gobelins, elfes, fées, …). Au fil de son périple, certains vont se joindre à elle mais est-ce pour l’aider ou pour mieux l’utiliser par la suite ? A qui cette jeune fille, qui connait si peu ce monde fantastique, peut-elle se fier ?

Ce premier tome de la saga est très rythmé, il permet de découvrir ce nouveau monde, ses habitants et les divers conflits qui l’affaiblissent. Les descriptions des scènes et personnages sont justement dosées pour ne pas alourdir un récit déjà très riche en évènements.

Un démarrage plutôt réussi pour cette nouvelle série, La princesse maudite n’est que le début de l’aventure de Meghan, il laisse la porte ouverte à de nombreuses perspectives pour la suite.

Fiche technique

Format : broché
Pages : 548
Editeur : Harlequin
Collection : Darkiss
Sortie : 1er juin 2011
Prix : 12,90 €