The last good bye – Avis +

Présentation de l’éditeur

Ally Bishop knows the settling kind when she sees one. And Tyler Adamson is definitely one. Ordinarily this never-in-one-place-long girl would stay far, far away. Maybe it’s the way he looks in jeans, or the way he looks at her, but suddenly Ally is breaking her own rules with dizzying speed. All that Australian temptation right next door…well, there’s only so much resistance one girl can have.

As she dives into a fling with Tyler, Ally assures herself she can maintain perspective. After all, he’s only here long enough to care for his ailing father. That gives them a time limit, right ? With each passing day, however, she falls for Tyler more. And soon she has the strongest urge to unpack her suitcase and stay awhile.

Avis de Callixta

Sarah Mayberry aligne avec une régularité étonnante les grandes romances chez Harlequin depuis quelques temps. Elle publie une superbe histoire qui aborde un sujet grave et difficile rarement vu aussi justement dans une romance. En effet, elle va se pencher sur le dernier adieu (c’est ce que signifie le titre) d’un fils à son père malade, à la seule différence, mais elle est importante, que tout est compliqué par un passé très difficile entre eux.

Tyler Adamson a fait sa vie à Melbourne autour de son entreprise très prospère de meubles. Il a la surprise un beau jour de trouver devant sa boutique une jeune femme, voisine de son père qui vient lui annoncer que celui-ci a été opéré d’urgence et que les investigations des médecins ont révélé un cancer en phase terminale. Tyler n’a plus de lien avec ce père dur, violent, qui a passé son temps à corriger et à humilier ses deux fils durant leur enfance. Pourtant, il va accepter de rendre visite au vieil homme.

Le sujet est ardu et si vous recherchez une jolie histoire d’amour vous la trouverez ici mais elle occupe autant de pages que la relation difficile entre les Tyler et son père. La romance qui va se nouer entre le héros et Abby Bishop, la jolie voisine qui a fait l’effort de le prévenir est superbe en elle-même et apporte son lot de réflexions.

Elle éclaire aussi le moment difficile que vit Tyler, adoucit sans pour autant oblitérer la réalité de la fin de vie d’un vieil homme. C’est un travail vraiment remarquable et les pages consacrés à Tyler et Abby ou celles qui décrivent Bob et son fils resteront sans doute longtemps dans la mémoire car elles sont toutes marquantes.

En effet, Sarah Mayberry se penche avec pudeur et réalisme sur la fin de vie d’un homme pas si estimable que cela et pose de nombreuses questions. Un vieillard malade mérite-t-il encore l’attention des siens alors qu’il les a rendus si malheureux ? L’approche des derniers instants peut-il tout changer, permettre d’établir un contact nouveau et apporter une rédemption ?

Elle y répond sans juger, de façon remarquablement forte sans pour autant user de scènes lacrymales. Au contraire, ce sont des objets redécouverts par Tyler, des souvenirs qui rejaillissent forcément en retournant dans la maison de son enfance qui permettent de prendre de la distance, de mettre en perspective cette histoire banale et triste. Plus étonnant encore est le dénouement étonnamment doux-amer.

Cette histoire se serait sans doute suffit à elle-même mais elle est transcendée par l’amour qui naît entre Ally et Tyler. La jeune femme a toujours eu la bougeotte et à trente-trois ans, n’a jamais eu de vrai domicile, de meuble, de permanence dans sa vie. Elle fuit tout engagement qui la forcerait à se fixer, de peur d’étouffer. Cela est dû à une enfance nomade et chaotique. Mais celle qui exerce le curieux métier de gardienne de maison pendant l’absence de ses propriétaires, collectionne les revues de décoration et de jardinage.

Cette contradiction est visible en elle lorsqu’elle s’investit dans la vie du vieux monsieur d’à côté puis dans celle de son fils pour qui elle va donner tout l’amour, la tendresse dont elle dispose pour l’aider et le soutenir. C’est émouvant de voir cette jeune femme fragile et solitaire donner autant d’elle-même, la peur la tenaillant, tellement elle craint de s’attacher. Tyler est typique des héros de Sarah Mayberry. Fort, virile mais plein de considération et de respect des autres. C’est un homme bien.

Sarah Mayberry aborde aussi brièvement les dégâts d’une telle éducation sur la relation entre les deux frères Adamson. Nous apercevons brièvement d’ailleurs, le frère aîné de Tyler, et elle nous donne quelques éléments montrant qu’il semble lui aussi en souffrance. C’est peu mais suffisant pour donner envie d’en savoir plus sur lui. Peut-être reviendra-telle sur ce personnage dans un futur roman.

Les deux histoires, celle de la rencontre et celle de l’adieu, se complètent admirablement. Elles semblent confirmer un adage populaire qui veut que lorsqu’on perd quelque chose ou quelqu’un, la vie s’ingénie à créer quelque chose à côté. Tyler et Ally sortent tous deux différents de cette expérience et nous aussi !

Voilà donc un livre remarquable, loin des clichés habituels de la romance qui confirme une fois de plus que l’auteure semble au sommet de son art pour notre plus grand bonheur.

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 288
Editeur : Harlequin
Sortie : février 2011
Langue : anglais
Prix : 3,99 €