Tu ne m’oublieras jamais – Avis +

Présentation de l’éditeur

11 septembre 2001: site du World Trade Center. En route pour un rendez-vous d’affaires crucial, un homme assiste, désemparé, à l’effondrement des tours jumelles. Pris en plein chaos, acculé par les dettes, il décide de se faire passer pour mort. Octobre 2007. Un squelette est retrouvé dans un collecteur d’eaux pluviales de Brighton. À mesure que l’identification avance, l’horreur étreint le commissaire Roy Grace. Un squelette de femme, la trentaine, blonde, portant de faux ongles: la description correspond en tous points à celle de son ex-compagne disparue neuf ans plus tôt…

Au même moment, dans la même commune, une jeune femme traquée monte dans l’ascenseur de son nouveau logement. Le piège se referme. Un bruit métallique déchire le silence, les lumières s’éteignent et la cabine chute de plusieurs étages, avant de se stabiliser dans un équilibre fragile. Un bouton d’appel d’urgence hors service. Pas de réseau. Aucun voisin pour répondre à ses cris de détresse. Et soudain, un texto: Je sais où tu es. On peut changer de vie, d’identité, on ne disparaît pas pour autant des mémoires. Trois histoires qui n’ont, a priori, aucun lien. A priori seulement…

Avis de Marnie

Peter James a été scénariste à Hollywood et nous ne pouvons que constater son indéniable talent à la lecture de cette machine qu’il met patiemment en route, avec trois histoires en des périodes, des lieux différents qui vont finalement s’entremêler dans une montée de la tension totalement maîtrisée. Quatrième aventure du commissaire Roy Grace, ce polar constitue certainement un des romans les plus réussis de son auteur.

Nous suivons par petites scènes dramatiques les évènements alors que peu à peu se découvre une escroquerie qui a mal tourné. Parallèlement à cette enquête, nous assistons à ce qui pourrait être la chronique d’un commissariat de Brighton, comme seuls les anglais savent décrire les us et coutumes, avec de minuscules détails, entre autres, la vague d’émotions ambivalentes et ambigues qui animent les protagonistes. Entre rivalités, drames familiaux et sentimentaux, blagues idiotes, chaleur humaine ou solitude, tout ce petit monde prend vie sous la plume efficace, concise, fluide de Peter James, au sommet de sa forme et de son imagination.

L’intrigue, au coeur du petit monde la philatélie, est aussi intéressante qu’originale, et la course contre la montre qui s’engage entre plusieurs des participants malgré eux et la police nous tient en haleine jusqu’à la scène finale. Le rythme est alerte, les personnages et leurs facettes diverses plus ou moins attachants comme il se doit, Roy Grace, notre héros un peu décalé, est évolutif… soit une machine parfaitement huilée dans laquelle l’auteur a su insuffler suffisament de sentiments pour rendre le tout excellent.

Il faut noter les passages autour des évènements du 11 septembre, décrits dans une sorte de choc émotionnel particulièrement bien rendus dans une sorte de stupeur qui sonne juste !

A quand le cinquième opus ?

Fiche Technique

Format : broché
Pages : 523
Editeur : Fleuve Noir
Sortie : 11 mars 2010
Prix : 19,50 €