Ain’t too proud to beg – Avis +

Présentation de l’éditeur

Now 35, Josie Sheehan has collected failed relationships the way some women collect designer handbags, and the only man who’s been sharing her bed is her Labradoodle, Genghis. All that changes when she meets Rick Rousseau, a smart and sexy pet store CEO who falls head-over-heels for her. Just when Josie thinks she’s found something more than puppy love, she discovers that Rick has a complicated past — and a secret that could put her in danger

Avis de Callixta

Susan Donovan s’est faite un nom dans la romance contemporaine par ses comédies légères et plutôt décomplexées. Ain’t too proud to beg est le premier d’une nouvelle série (ce que nous devinons fort bien en commençant la lecture) autour d’un groupe de femmes évidemment très malheureuses en amour, qui ont décidé de reporter toute leur attention sur leur chien et se retrouvent régulièrement pour discuter de leurs soucis personnels mais également de ceux de leur animal domestique.

Si le roman est agréable de lecture, il frappe par l’inégalité des scènes qu’il offre. Certaines peuvent être dangereusement ratées et d’autres au contraire marquent par leur originalité ou leur émotion. Au chapitre des déceptions, notons tout d’abord la banalité terrible du groupe d’amies (elles sont quatre et nous devinons très vite que nous retrouverons les trois autres dans d’autres livres).

Combien de séries ont commencé comme cela ? Ce groupe s’il n’a rien d’antipathique n’apporte rien de plus à ce que nous connaissons : toutes sont déçues des hommes, se balancent des réflexions tragicomiques sur leur statut de célibataire forcé et Susan Donovan essaye de faire du deuxième degré sur un cliché énorme : il vaut mieux avoir un chien, toujours plus fidèle et fiable que les pauvres types qu’elles ont rencontrés jusqu’alors. C’est parfois un peu lourd.

L’héroïne, Josie Sheehan a trente-cinq ans, la réputation d’avoir un goût lamentable en matière d’homme et écrit les articles nécrologiques dans le journal où travaillent ses trois amies. Après avoir rencontré la veuve de l’un de ses articles, elle prend soudain conscience qu’elle doit se prendre en main et se dépêcher de rencontrer l’homme de sa vie. Et miraculeusement, cela arrive le lendemain alors qu’elle essaye de gagner un concours dans une boutique spécialisée sur les animaux. Rick Rousseau est là, superbe, célibataire, disponible et va se révéler encore plus intéressant quand ils feront davantage connaissance.

L’histoire d’amour entre ces deux personnages est agréable mais c’est surtout le passé de Rick et ce qui va se jouer alors qui est la vraie bonne idée du roman. Rick est un vrai ancien bad boy. Fils de riche, il a passé de longues années à boire, consommer toute sorte de substances jusqu’au jour où sa vie a basculé. Depuis il a changé, mais son passé le poursuit vraiment et dans tous les sens du terme. La relation amoureuse entre Josie et lui va être très marquée par cet état de fait.

Susan Donovan aurait sans doute pu exploiter davantage ce passé tourmenté et en faire une analyse plus poussée mais elle s’en sort très bien en montrant surtout combien les excès de Rick ont pu avoir des conséquences sur la vie des autres. Le personnage secondaire de l’histoire qui va alors s’interposer entre eux est une vraie réussite. C’est un méchant mais il est passionnant, suscite autant d’empathie que de crainte. Malheureusement, Susan Donovan nous laisse un peu sur notre faim avec lui dans sa conclusion. Elle a du mal à éviter aussi quelques phrases bien pensantes sur les dangers des excès et la nécessité d’être bon dans la vie.

Le livre alterne ainsi en permanence entre des scènes sensibles, émouvantes ou rigolotes et d’autres, maladroites et décevantes. Dommage car cela nuit à l’impression générale du roman qui avait tout pour être excellent.

Bien évidemment, le tome suivant raconte l’histoire d’une autre protagoniste du petit groupe et nous découvrons après Genghis, le petit chien de Josie, un autre animal. Elle aussi a eu de bien mauvaises expériences avec les hommes. Si Susan Donovan parvient à éviter certaines platitudes, cela peut donner un excellent roman.

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 352
Editeur : Saint Martin’s Press
Sortie : 3 novembre 2009
Langue : anglais
Prix : 6,48 €