TCM – Le rideau déchiré

Un film mineur avec de gros défauts mais dont l’atmosphère glaciale de guerre froide rattrape beaucoup de choses. Dans un de ses rares rôles dramatiques, Julie Andrews s’en sort assez bien avec un personnage de jeune américaine moyenne totalement dépassée par le fait d’avoir choisi de quitter son pays par amour. Paul Newman a déjà été beaucoup plus crédible mais son charme suffit à nous rendre l’ensemble agréable. L’apparition saisissante et profondément émouvante de la grande Lila Kedrova reste un des grands moments forts du film.

On ajoute à cela une scène culte où notre héros tente pendant plus de cinq minutes de tuer un homme… et nous obtenons un drame d’espionnage glacial, intense où la tension monte en puissance. Si seulement Alfred Hitchcock ne s’était pas fâché avec le compositeur Bernard Herrmann, il est évident que le résultat serait d’une toute autre dimension.

On peut l’affirmer quand on a eu la chance d’écouter la partition que ce génial créateur avait préparé ! Mais Hitchcock reste Hitchcock et rien que ces deux heures de détente suffisent à notre bonheur !