A soldier’s homecoming – Avis –

Résumé de l’éditeur

He was an embittered soldier with a name well-known in town. A long-lost son with Cheyenne roots, Ethan Parish sought to meet his father for the first time. The community buzzed over this newcomer, suspicious of his identity, but Ethan found the seeds of hope.

Falling in love with Connie Halloran was never part of his plan. Somehow, the beautiful deputy and her adorable daughter got under his skin and brought out his protective instincts. As a violent element from the past emerged, Ethan had to risk his heart and his life to save his new family.

Avis de Callixta

Un soldat qui revient d’Afghanistan et d’Irak, traumatisé et hanté par les souvenirs, la petite ville de Conard County qui nous a réservé tellement de très beaux romans, une héroïne mère célibataire dont l’enfant est menacé, un héros avec du sang cherokee et la plume de Rachel Lee… Franchement tout semblait réuni pour un excellent roman d’autant plus que Rachel Lee fait de son héroïne la cousine de celle de Lost warriors où le formidable Billy Joe Yuma était un héros de rêve. Et pourtant, A soldier’s homecoming est une grosse déception. Rien ne rappelle l’intensité des premiers romans de cette série. Pire, Rachel Lee semble se répéter mais en affadissant son propos. Quel dommage !

Ethan Parish fait donc son apparition dans la petite ville de Conard County où personne ne le connaît. Il vient juste de rentrer après de longues années au service de son pays. Il a été démobilisé à cause d’un éclat de bombe qui est logé près de sa colonne vertébrale et qui risque de le paralyser. Il arrive dans ce petit coin des États-Unis qu’il ne connaît pas parce qu’il espère y retrouver son père qu’il n’a jamais connu. Au même moment, Connie Halloran, officier de la police locale découvre qu’un homme suit et menace sa petite fille. C’est un choc pour cette jeune femme revenue faire sa vie auprès de sa famille, après un mariage cauchemardesque avec une brute qui la battait. Tout le roman va se focaliser autour de l’angoisse qui suscite la menace sur la petite fille. C’est d’ailleurs l’un de ses nombreux problèmes, car si l’idée d’un homme rôdant autour d’une enfant est particulièrement détestable, la menace paraît vague et on attend longtemps avant de voir quelque chose se passer vraiment. Le dénouement de l’affaire laisse une impression de malaise.

A côté de cette intrigue assez indigente, il faut souligner des incohérences nombreuses. Ainsi Ethan en deux jours arrive à Conard County, rencontre son père et commence une relation sans un nuage avec lui puis se fait engager comme garde du corps personnel de la fille de Connie par le chef de police. Voilà une entrée en matière au pas de charge qui laisse sur sa faim. Quelques bribes compléteront les informations sur le père d’Ethan mais c’est une intrigue secondaire totalement négligée.

Pire et sans doute, plus décevant encore, la relation entre Ethan et Connie est prévisible et manque d’intérêt. Comment est-il possible qu’une auteur aussi douée pour faire naître l’émotion dans Lost warriors, ou d’autres romans de cette même série, échoue à ce point avec Ethan et Connie ? Ils ressemblent trop à d’autres héros mais avec la force de l’émotion en moins. Ainsi, les passages sur ses souvenirs de soldat sont convenus et même un peu faciles : ils sont partis pour sauver le monde mais se sont aperçus qu’ils créaient le chaos. C’est sans doute la triste réalité de l’analyse américaine aujourd’hui mais cela ne va pas très loin tout de même. La blessure d’Ethan est à peine évoquée bien qu’on nous parle d’un danger potentiel de paralysie. Connie en mère terrorisée est convenable mais on se demande en quoi elle aide Ethan. Là aussi les livres précédents sur ce sujet de Rachel Lee étaient d’une autre qualité. Celui-là laisse l’impression d’avoir été écrit trop vite et sans envie.

Le jugement que je porte sur ce livre est d’autant plus sévère que cet auteur peut faire beaucoup mieux. L’ensemble se lit sans déplaisir particulier, c’est juste très ordinaire et très convenu. Cette série comporte déjà de nombreux titres et a été commencée par Rachel Lee au début des années 90, il faudrait peut-être qu’elle renouvelle ses thèmes ou qu’elle innove dans la romance contemporaine. Elle avait interrompu cette série en 1999, il est dommage de la recommencer aussi médiocrement. Car quand elle est à son meilleur niveau, ce qu’elle écrit est bouleversant.

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 224
Editeur : Harlequin
Sortie : juillet 2008
Langue : Anglais
Prix : 3,20 €