Rien qu’une nuit – Avis +

Présentation de l’éditeur

Passé tragique, morts suspectes, complots et romance… Une enquête palpitante, par l’inimitable Jayne Ann Krentz. Journaliste dynamique, Irène Stenson a toujours caché le drame qui a marqué ses quinze ans. Alors qu’elle passait la soirée avec son amie Pamela, son père a tué sa mère avant de retourner l’arme contre lui. C’est du moins ce que l’enquête avait révélé à l’époque. Aujourd’hui, Irene est de retour dans sa ville natale.

Pamela aurait des révélations à lui faire et l’a suppliée de venir. Mais Irene arrive trop tard : sur l’entrefaite, Pamela s’est suicidée. Choquée, Irène veut comprendre. Quel était le secret de Pamela ? Et pourquoi Ryland Webb, le père de Pamela, est-il si pressé de faire boucler le dossier ? Courageusement, Irène décide de mener l’enquête… ce qui n’est pas du goût de tout le monde.

Avis de Domino

On dit que quand on est tombé de cheval, la meilleure façon de surmonter sa peur est de remonter immédiatement en selle ! On pourrait dire la même chose lorsque l’on a été déçu par un auteur qu’on appréciait particulièrement. Plutôt que de rester à ressasser sa déception, peut-être faut-il lire un autre de ses romans ou alors, faute de nouveautés à se mettre sous la dent, se replonger dans l’un de ses meilleurs bouquins !

Après la déception du dernier roman de Jayne Ann Krentz, La couleur du mensonge, les fans de l’auteur iront peut-être fouiller dans leur bibliothèque à la recherche d’un roman qui les confortera dans leur certitude que JAK vaut bien mieux que son dernier roman traduit. Peut-être alors découvriront-ils Rien qu’une nuit, paru en 2006 et sa lecture ne pourra que leur mettre du baume au cœur !

Parfois, avec Jayne Ann Krentz, on a l’impression que l’écriture d’un roman relève de l’art culinaire. Il arrive qu’elle dose mal ses ingrédients, oublie le sel et au final propose un livre insipide et manquant de consistance. Et puis d’autres fois, la magie est au rendez-vous ! Le dosage des éléments est parfait, épicé à souhait et elle offre à ses lecteurs un roman des plus réussis. C’est le cas de Rien qu’une nuit.

Sur une trame de départ exploitée précédemment – l’héroïne qui découvre les corps de ses parents, le père ayant abattu la mère avant de se suicider – (Une ombre sur le miroir en VO Grand Passion – 1994 -, autre ouvrage très réussi), l’auteur construit un récit très différent et totalement original. Original tout d’abord par ses héros qui sont tous deux des survivants. Ils ont survécu à l’horreur et ont appris à vivre avec. Plutôt mal que bien d’ailleurs, pour le plus grand plaisir du lecteur. Entre une Irène qui jongle entre sa phobie de l’obscurité, ses rituels pour apaiser son angoisse mais aussi ses convictions chevillées au corps et un Luke hanté par ses propres démons et qui lui doit composer avec une famille particulièrement aimante mais envahissante, la rencontre ne pouvait être qu’explosive. Ajoutez à ces personnages une intrigue superbement construite qui maintient le suspense jusqu’à la fin et vous tenez là un roman des plus réussis. JAK choisit de plus de traiter un sujet sombre et même assez glauque qui diverge notablement de sa thématique habituelle et cela donne au roman une tonalité assez éloignée de ses schémas habituels. La surprise est bien présente et pour une fois ce n’est pas une énième déclinaison d’un schéma maintes fois exploité par l’auteur.

En un mot comme en cent, Rien qu’une nuit est une authentique réussite ! Si vous ne l’avez pas encore lu, jetez-vous dessus, dans le cas contraire, relisez-le, de toutes façons vous ne devriez pas être déçu et être conforté dans l‘idée que Jayne Ann Krentz peut être un excellent auteur !

Quel dommage que parfois elle-même l’oublie !

Fiche Technique

Format : broché
Pages : 304
Editeur : Belfond
Sortie : 12 octobre 2006
Prix : 19 €