Présentation
L’espion de la couronne
Avec pour seul indice une lettre signée » Le Griffon « , Agatha Cunnington part à Londres pour enquêter sur la disparition de son frère. Pour voyager tranquillement, elle s’est inventé un mari. Maintenant, il faut qu’elle trouve un homme pour tenir ce rôle. Elle engage Simon Mangue Raine, personnage peu conventionnel puisqu’il appartient à un club d’espions, tout comme le frère d’Agatha…
Un imposteur à la cour
depuis quelques mois, un caricaturiste de génie épingle dans le London Sun les plus hauts personnages de la société anglaise. L’artiste, personne ne l’a vu… Aussi les curieux se précipitent-ils au bal des Rochester, où sa présence est annoncée. Et Clara Simpson n’est pas la moins intriguée. Il ne peut s’agir que d’un imposteur, car le mystérieux caricaturiste, c’est elle !
Avis de Marnie
Dans sa nouvelle collection Florilège, Jailu réédite en un roman double, deux romances historiques ne se prenant pas au sérieux. L’espion de la couronne et un imposteur à la cour sont les deux premiers tomes d’une série de cinq livres intitulée Le club des menteurs, dont la collection Aventures et Passion a jusqu’ici traduit les quatre premiers volumes. Ces romances sont constuites autour de rocambolesques aventures d’espionnage avec pour toile de fond la Régence anglaise et les guerres napoléoniennes.
L’espion de la couronne
Annonçons tout de suite la couleur… si vous cherchez une intrigue « de qualité » profonde, dramatique totalement ancrée dans son époque avec des personnages matures, passez votre chemin. Cette histoire constitue seulement un moment de détente totale, avec des personnages attachants, une intrigue haletante qui rebondit de tous côtés. On ne peut être qu’emporté par l’enthousiasme d’un auteur qui semble plus s’amuser à se faire plaisir qu’à souhaiter écrire une histoire inoubliable ! Le ton est résolument joyeux, les héros dynamiques, audacieux et un brin déjantés, ce qui d’ailleurs nous entraîne sur la pente dangereuse des invraisemblances. Ce roman est bourré d’anachronismes de toutes sortes ! C’est aussi agaçant qu’amusant.
Celeste Bradley possède un don : le sens du récit… elle fonce, fonce, sans s’occuper des nombreuses incohérences qu’elle laisse derrière elle, le but est de divertir, et cela elle le fait très bien (à l’exception d’un final franchement trop énorme). Un bon moment de détente, à défaut d’autre chose… le genre d’histoire que l’on apprécie de lire pour éviter de se prendre la tête dans un moment de blues catastrophique… A noter, une première partie où le héros piège l’héroïne avec des passages extrêmement drôles !
Un imposteur à la cour
L’histoire se situe un cran au-dessus de la précédente. Déjà, l’intrigue est tout de même moins rocambolesque et l’anachronisme consistant à nous présenter Clara, en caricaturiste passe nettement mieux que les excentricités d’Agatha, notre autre héroïne. Il est amusant de constater que l’auteur a souhaité changer le manque de sérieux du début de sa série en alourdissant un peu trop le contexte du départ de ce présent récit. Cependant, très vite, Celeste Bradley corrige le tir et plonge ses deux personnages principaux au coeur de l’action.
L’histoire d’amour est juste un peu plus émouvante et plus grave ce qui représente une nette amélioration. Cependant, ce n’est pas encore un point fort de cet auteur. Bien plus intéréssants, sont les divers rôles interprétés par nos deux héros qui entament ici un jeu de travestis bien dangereux, mais aussi très attachant, montrant tour à tour à l’autre différentes facettes de leur personnalité suivant les déguisements derrière lesquels ils se sont dissimulés. Tout cela forme un tout, encore une fois, plein de vitalité, de dynamisme… la détente à tout prix étant le but totalement assumé par un auteur qui prend un évident plaisir à créer des personnages principaux et secondaires hauts en couleurs et pleins d’allant.
Du pur divertissement !
Fiche Technique
Format : poche
Pages : 688
Editeur : J’ai Lu
Collection : Florilège
Sortie : 30 juin 2008
Prix : 8,90 €