Baby business – Avis +

Résumé de l’éditeur

Thad Winters is a thirty-two-year-old widower who has lost his wife and unborn child in a car accident. After living for eighteen months feeling detached and alone, he decides a child would help fill the void in his heart. He plans to replace, as closely as he can, the baby that was taken from him. To do that, he needs the perfect woman. But he believes he can find her. . for the right price.

Avis de Callixta

Baby business est une œuvre de jeunesse de Brenda Novak, en tous cas, le troisième de ses livres édités. Il a été traduit en français sous le titre, Pour l’amour d’un enfant, en 2005. Il reprend un thème assez à la mode au début des années 2000, date de la sortie du livre et dans les années 90 : la mère porteuse. Mais Brenda Novak va utiliser tout son talent pour ne faire une très jolie histoire fine, sensible et surtout moralement acceptable, ce qui n’est pas évident.

Thad Winters a perdu dix-huit mois auparavant sa femme et son fils dans un accident de voiture. Profondément traumatisé, il a fini par décider de payer une mère porteuse pour avoir un enfant. Il est sûr de ne jamais retrouver d’épouse, ni de retomber amoureux mais veut un bébé. Il va finir par sélectionner Macy McKinney. Maman célibataire d’une petite fille qui souffre d’un cancer, elle a accepté cette difficile tâche pour payer la greffe de moelle osseuse dont va avoir besoin sa fille. Le sujet du livre est donc très douloureux et ce sont deux adultes malmenés par la vie qui vont se rencontrer. Il y avait de nombreuses embûches à éviter : le mélodrame sirupeux tout d’abord. Avec des héros au passé aussi lourd, il n’est pas difficile d’en faire un peu trop pour faire pleurer dans les chaumières. Mais non, si le livre réserve de jolis moments d’émotion, il n’est pas larmoyant. L’autre ornière dans laquelle le livre aurait pu s’enliser est de légitimer en quelques mots la demande de Thad. C’est aussi loin d’être le cas. Et si Macy cède, elle garde toujours la haute main sur sa destinée et Thad oublie progressivement son projet de « faire fabriquer » un enfant pour découvrir la future mère. Enfin , le livre baigne dans une atmosphère médicale entre la petite Haley qui est hospitalisée et Macy qui va se mettre à beaucoup fréquenter les gynécologues. Mais là aussi, les phrases sont bien choisies et cela n’alourdit pas le roman.

L’énorme point positif du livre est la grande sensibilité qui domine. Malgré l’absence de sentiment des deux héros au départ, ils deviennent tous deux très conscients l’un de l’autre et surtout s’ouvrent au malheur d’autrui. Cela leur permet de relativiser le leur et aussi de mieux le comprendre. Ils découvrent aussi leur famille respective et cela montre combien cette relation tout d’abord purement commerciale ne peut en rester là. C’est une très belle histoire grâce à cela et c’est pour cela que le livre se lit d’une traite.

Évidemment, Brenda Novak ne parvient pas à éviter toutes les facilités presque obligatoires pour tenir le format : la grossesse si facile à provoquer, la maladie de Haley qui s’améliore, leur famille très compréhensive (presque trop) autour d’eux… Mais on oublie ces défauts et on devine aisément que l’auteur a assez de talent et de sensibilité pour écrire de très beaux romans. Ce qu’elle a fait depuis, mais cela est une autre histoire…

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 304
Editeur : Harlequin Books
Sortie : 18 octobre 2002
Langue : anglais
Prix : épuisé, disponible sur les sites de vente d’occasions