Les Cités rebelles – Avis +/-

Editeur : Lumen

roman d’Ann Sei Lin

Les monstres de papiers : tome 1

Présentation de l’éditeur

Kurara n’a jamais connu d’autre vie que celle de servante au Midori, un immense hôtel flottant dans le ciel. Un jour, pourtant, le gigantesque vaisseau est attaqué et abattu par un shikigami, un de ces redoutables monstres de papier qui, de temps à autre, perdent la raison et sèment la destruction au sein de l’empire. Par chance, la jeune fille parvient à en réchapper, ce qui n’est pas le cas de son meilleur ami, grièvement blessé. Sa survie, elle ne la doit qu’à Himura. Pliomage comme elle – quoique plus bourru dans son genre –, il est capable de donner forme et vie à ses créations de papier et a choisi de mettre ses talents au service d’un équipage de chasseurs de shikigami.

Un nouveau chapitre s’ouvre alors dans la vie de l’adolescente. Désormais passagère de l’Orihime, la voilà partie pour écumer le ciel, direction la cité céleste de Sola-Il. Son objectif ? Implorer l’aide de la princesse Tsukimi, seule capable de soigner son compagnon de toujours. Mais pour que cette dernière accepte de la recevoir, il va lui falloir devenir la meilleure pliomage de tout l’empire – rien que ça…

Avis de Hiro

Kurara et Haru sont deux adolescents orphelins qui ont été recueillis par le restaurant volant : le Midori. Là-bas, ils sont des petites mains dans une immense fourmilière et travaillent d’arrache-pied pour pouvoir y rester. Kurara a un secret : elle sait manipuler le papier, c’est une pliomage et doit garder cette compétence secrète, car ce n’est pas très bien vu.

Un jour, un jeune homme débarque pour la débaucher. Himura est aussi un pliomage et il exerce pour l’Orihime, un bateau volant chasseur de shikigamis, ces êtres de papiers qui peuvent être dévastateurs. Dans le même temps, le Midori se fait attaquer par un shikigami ayant la forme d’un dragon géant. La vie de Kurara est bouleversée, elle va devoir apprendre à utiliser ses pouvoirs et à s’adapter à sa nouvelle vie avec les chasseurs de shikigamis.

Ce premier tome de la série Les monstres de papier est très introductif. Kurara a été coupée du monde pendant longtemps et elle n’a plus les souvenirs de son enfance, cela nous permet ainsi de découvrir le monde à ses côtés. Il y a dans ce romans plusieurs thèmes abordés, notamment des questions de domination, de racisme, de colonisation. On observe de la haine entre ces peuples, mais il y a surtout de la peur et du dégoût de l’autre.

En parallèle de l’histoire de Kurara, on nous présente également quelques rouages politiques faisant monter la tension tout au long du volume. Le problème étant tout de même que l’intrigue est très longue à se développer et les personnages manquent un peu de profondeur. Tous font assez enfantins, même ceux qui sont censés être de grandes menaces ont des réactions de gamins boudeurs. Tout cela fait qu’on ne s’attache pas beaucoup à eux, Kurara elle-même est assez ambivalente. Personne ne nous émeut vraiment si ce ne sont les monstres de papier qu’on nous dépeint et qu’on apprend à connaître.

Malgré ses faiblesses, Les Cités rebelles arrive tout de même à attiser notre curiosité. L’univers est riche et passionnant. On sent que l’autrice a encore beaucoup de choses à nous dévoiler. De plus, l’emballement de la fin du tome où tout s’enchaîne très vite, nous plonge dans des scènes d’action assez épiques redonnant ainsi un regain à notre intérêt. Cela ouvre de nouvelles perspectives pour la suite de la série, ce qu’on s’empressera de découvrir.


Fiche technique

Format : broché
Pages : 430
Editeur : Lumen
Sortie : 1er juin 2023
Prix : 16 €