Tout le monde dans ce train est suspect – Avis +

Éditeur : ‎10/18

roman de Benjamin Stevenson

Présentation de l’éditeur

Mon histoire est simple : six auteurs de romans policiers sont dans un train. À la fin du trajet, cinq seulement seront encore en vie. Et l’un d’eux aura des menottes aux poignets.

Invité à un festival consacré au roman noir, Ernest Cunningham a pris place à bord d’un train avec cinq autres écrivains. À l’arrivée, on dénombre neuf morts. Entre-temps s’est tenue la plus folle des enquêtes. Car tous les auteurs de romans policiers savent parfaitement comment résoudre les affaires les plus difficiles. Comme ils connaissent tous les recettes du crime parfait.
Après le grinçant Tous les membres de ma famille ont déjà tué quelqu’un, Benjamin Stevenson joue une nouvelle fois avec les nerfs du lecteur et transforme son second roman en coup de maître. Hommage hilarant à Agatha Christie et version moderne décapante du roman à énigmes : un vrai bonheur de lecture !

Avis de Thérèse

Encore une fois, et pour notre plus grand plaisir, Benjamin Stevenson confie les rênes de ce roman à Ernest Cunningham dont on a fait la connaissance dans Tous les membres de ma famille ont déjà tué quelqu’un. Ne pas avoir lu le premier ne pose aucun problème pour découvrir ces nouvelles aventures, le contexte est rapidement rappelé dès les premières pages. Après le succès de ce premier thriller, Ernest souffre du syndrome de la page blanche alors que son éditrice lui réclame un nouveau roman. Dans le premier, il n’a fait que relater les événements qui se produisaient autour de lui, il n’a aucun don pour la fiction. Pour réussir à écrire, il faudrait qu’un meurtre survienne dans son entourage et, heureusement, cela ne se produit pas tous les jours… sauf quand on s’appelle Ernest Cunningham apparemment !

Benjamin Stevenson semble avoir un goût prononcé pour les huis-clos : après avoir bloqué ses personnages dans un hôtel de montagne pendant une tempête de neige, c’est à bord d’un train mythique traversant l’Australie qu’Ernest Cunningham se retrouve en compagnie d’autres auteurs de polars, d’éditeurs et de quelques invités, à l’occasion du Festival australien du roman policier. Quand un meurtre se produit, tous ces auteurs de polars sont persuadés d’être capables de mener l’enquête, puisqu’ils le font dans leurs romans.

Après une présentation des protagonistes, un programme du festival et un plan du train, le ton est donné avec le prologue, ou plus exactement le mail d’Ernest Cunningham expliquant à son agent littéraire pourquoi il refuse d’écrire un prologue… et listant tout ce qu’il y aurait mis s’il l’avait fait !

Comme dans le premier roman, Ernest Cunningham s’adresse en permanence au lecteur, faisant les questions et les réponses. Il rappelle qu’il s’engage à écrire un « roman à énigmes fair-play » et à fournir tous les éléments au lecteur. Pour preuve de sa bonne foi, il indique tout de suite que le nom du meurtrier figure 106 fois dans le livre.

Même s’il est forcément moins surprenant que le premier (pour ceux qui l’ont lu), ce deuxième opus est tout aussi cocasse, vif et réjouissant. L’intrigue est sombre et complexe et trouve sa source bien des années en arrière, dans une ambiance à mi-chemin entre Le crime de l’Orient-Express et Bullet Train.

Et merci encore à Benjamin Stevenson d’avoir l’humilité de laisser Ernest Cunningham se déclarer l’auteur de ses romans !


Fiche technique

Format : poche
Pages : 408
Éditeur : ‎10/18
Sortie : ‎5 juin 2025
Prix : 9,20 €