Le Marchand de mort – Avis +

Éditeur ‏: ‎10/18

roman de C. L. Grace

Kathryn Swinbrooke : tome 3

Présentation de l’éditeur

Noël 1471. La ville de Cantorbéry est recouverte de neige. Kathryn et sa cuisinière Thomasina sont en train de se préparer pour les fêtes lorsque la terrible nouvelle arrive : le peintre Richard Blunt vient d’avouer avoir tué sa jeune épouse et deux hommes surpris en train de folâtrer avec elle. Avant que Kathryn puisse s’interroger sur l’air serein de Blunt, une autre mort retient son attention.

Un collecteur des taxes royales, Sir Reginald Erpingham, est trouvé mort dans sa chambre de la Taverne du Vannier. Pour Kathryn il ne fait aucun doute qu’Erpingham a été assassiné, sans doute empoisonné. Son enquête commence alors et il lui reste à trouver le lien entre Richard Blunt et ces événements étranges de la Taverne du Vannier.

Avis de Valérie

Nous retrouvons la bonne ville de Cantorbéry, alors que règne un hiver bien rude. Tandis que Colum Murtagh est parti chercher du fourrage et chemine sur les routes esseulées du Kent et manque de mourir frigorifié, Kathryn est occupé par deux affaires différentes, que le clerc Luberon lui confie.

Tout d’abord, un drame familial, Richard Blunt, le talentueux peintre de la paroisse, est rentré chez lui et a trouvé sa très jeune et très jolie épouse s’amusant avec deux coquins. Ce maître archer a tué les trois personnes. Bien plus grave, un collecteur d’impôts a été assassiné dans l’une des tavernes la plus cossue de la ville, et l’argent des taxes revenant au roi volé. Plus grave car le roi ne permettra jamais que cet argent lui échappe, quitte à punir un peu trop de monde.

Les personnes présentes lors de la soirée funeste semblent tous avoir quelque chose en commun, mais rien ne permet de comprendre comment un homme, aussi mauvais soit-il, puisse mourir empoisonné alors qu’il était seul dans sa chambre fermée à clé et qu’il a consommé tout ce que les autres convives ont ingurgité.

Troisième tome donc de cette série signée sous pseudo par le prolixe Paul C. Doherty. Peut-être plus encore que pour ces autres sagas, on s’attache à cette femme médecin, droite et honnête, respectueuse de la vie et de la justice. On apprécie également ce soin du détail dans les enquêtes qu’elle mène, accompagnée par le commissaire du roi et ami (voire plus) Colum Murtagh, ainsi que par les proches de la jeune femme, Thomasina, Agnès et Wuf.

La reconstitution historique est brillante et comme pour nos précédentes lectures on est plongé au XVe siècle, alors que le roi Edouard IV a remporté la Guerre des Deux-roses opposant deux branches des Plantagenêt. C’est une période moins visitée par les auteurs de romans policiers historiques. On sent l’instabilité, surtout à Cantorbéry, ville qui était auparavant acquise aux déchus. En moins de 300 pages, on vit dans le riche passé de ce Moyen-âge, on participe à la résolution d’énigmes bien pensées, tout en se réjouissant des rapprochements des uns et des autres !

C’est toujours un grand plaisir de lecture !


Fiche technique

Format : poche
Pages : ‎250
Éditeur ‏: ‎10/18
Sortie : 3 novembre 1999
Prix : épuisé (mais on le trouve un peu partout d’occasion)