Robert Capa, Icônes – Avis +

Lieu : Deauville

du 25 mai au 13 octobre 2024

Présentation offiicelle

Robert Capa est certainement « Le plus grand photographe de guerre du monde », comme l’a écrit le Picture post anglais de 1937. Il a couvert cinq guerres : Espagne, Chine, Seconde Guerre mondiale, Indochine, et en a ramené les meilleures photos. Il a connu le succès dès le début de la guerre d’Espagne, en 1936, au moment où il invente son pseudonyme, avec son amie, Gerta Porohylle : elle, devient Gerda Taro et lui, le hongrois Endre Friedmann, Robert Capa.

À l’occasion du 80anniversaire du débarquement allié en Normandie, L’exposition Robert Capa, Icônes met en lumière les multiples talents du célèbre photographe, à travers une centaine de clichés et des souvenirs lui ayant appartenu. 

Cette exposition est constituée d’environ 150 documents d’époque : tirages originaux, journaux, livres, objets provenant principalement de la collection Golda Darty et des archives de l’agence Magnum. 

En partenariat avec l’agence Magnum, cette exposition promet une plongée captivante dans l’univers artistique du photographe.

Avis de Valérie

Il est coutume du dire que si Robert Capa n’a pas inventé le photo-journalisme, il a été le fer de lance de l’ère moderne, à la fois par son talent, mais également car il était lui-même plus grand que la vie. Sur les conflits ou devant les catwalks de grands couturiers, il a fourni des clichés saisissants, et quelques fois historiques.

Deauville organise aux Franciscaines unes exposition reprenant quelques objets et magazines et de nombreuses photos qui étonnent encore aujourd’hui à l’heure où l’on passe son temps à photographier chaque instant. Robert Capa, grand fêtard, avait passé du temps dans la petite ville normande, considérée alors comme le XXIe arrondissement de Paris. Il avait notamment publié un reportage sur la ville en 1953, pour le magazine américain Holiday.

La beauté des lieux est un superbe écrin pour cette exposition qui oscille entre Eros et Thatanos, avec notamment la plus grande salle réservée aux photos de guerre. On s’étonne, par contre, de trouver des portraits de mannequins, d’actrices ou de personnalités célèbres dont un Joseph Kessel exubérant de vie. Véritable artiste, Robert Capa renvoyer sur la pellicule la réalité adoucie ou exacerbée par son âme.

A l’instar de poupées Gigogne, la fringante Deauville héberge un centre culturel extraordinaire et ouvert à tous gratuitement (seules certaines expositions temporaires sont payantes) au coeur d’un orphelinat totalement rénové (Les Franciscaines), qui accueille ce passionnant accrochage qu’il faut absolument voir.

Il n’y a pas de plaisir macabre à admirer des photos où les émotions humaines sont à leur paroxysme, car cette fenêtre sur l’âme qu’offrent les clichés de Robert Capa crient leur vérité. Si la guerre semble toujours à nos portes, ce n’est pas faute d’avoir communiqué sur son inéluctable destin. Le film Civil War, sorti cette année en salle, est le meilleur ambassadeur pour la compréhension de cette vocation qu’être photographe de guerre.

A deux heures de Paris, cette respiration bienvenue permet un temps d’arrêt sur soi, sur le passé et sur tout ce qui compose notre avenir.


Fiche technique

Adresse : Les Franciscaines – 145 B, avenue de la République – 14800 Deauville
Horaires : de 10H30 à 18H30
Tarifs : à partir de 13 € (voir sur le site pour toute précision)
Tél. : 02 61 52 29 20
Email : accueil@lesfranciscaines.fr

Nos photos de la visite (Crédit photo : VR pour Onirik,net)