France.tv et le cinéma

Nous avons été reçues par France télévisions pour la présentation de leur travail sur le Festival de Cannes. En présence de Stéphane Stibon-Gomez (directeur des antennes et des programmes), Manuel Alduy (directeur du cinéma, des fictions internationales et jeunes adultes), Michel Field (directeur de la culture et du spectacle vivant), Valérie Boyer (directrice de France 2 Cinéma) Cécile Négrier (directrice de France 3 Cinéma) et Nicolas Daniel (directeur des magazines), nous avons balayé le passé et le présent du cinéma sur la télévision publique.

Stéphane Stibon-Gomez nous a été rappelé que la télévision était un rituel de rendez-vous, qu’ils soient quotidien, hebdomadaire ou annuel. Et l’ensemble des équipes aime le cinéma, qu’il soit là pour distraire, occuper ou informer. La société télévisuelle co-produit de nombreux films, et le plaisir de voir ces œuvres réussir au-delà de toute attente était partagé par les participants, lorsqu’il a été évoqué le succès d’Anatomie d’une chute.

Nous restons la première salle de cinéma, la deuxième est France.tv !

Le choix éditorial est là pour encourager la cinéphilie, notamment par le biais d’émissions telles Beau geste avec Pierre Lescure ou 20H30 le dimanche avec Laurent Delahousse. Ce dernier enchaîne le succès avec en moyenne 4 millions de spectateurs et jusqu’à 100 invités sur l’année.

Manuel Alduy présente les quatre piliers du cinéma sur France télévisions :

  • Populaire
  • Cinéma d’auteurs
  • Au coeur de débat de société
  • Jeunesse

Il y a un vrai travail éditorial afin de transformer la plateforme france.tv en vrai rendez-vous de cinéma.

Etre à Cannes pour les chaînes publiques, c’est une gageure, c’est un peu nos JO.

Malgré les strass, la direction assure que c’est une équipe réduite qui valorisera sur place le Festival avec un budget équivalent, voire moindre à celui de l’année précédente.

En ce qui concerne les conséquences des différentes révélations liées au mouvement #metoo, la règle à France télévisions est : à chaud, on stoppe tout. Ensuite, on ne censure pas les œuvres, mais on évite les hommages, les thémas, les soirées spéciales. Les responsables actuels s’investissent dans les tournages en cours afin de comprendre les problèmes, en exigeant des producteurs un tournage « safe« .

Pour conclure, Stéphane Stibon-Gomez répond à un journaliste qu’être à Cannes pour le service public, c’est intéresser toutes les audiences à tous les cinémas. C’est leur donner le goût de la variété, même si ce n’est pas le genre vers qui ils iraient naturellement. C’est son rôle de diversifier l’apport de la télé en terme de culture.