Mystère à Venise – Avis +/-

film anglo-américains de Kenneth Branagh (2023)

Présentation officielle

Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs

Venise, veille de la Toussaint, quelques années après la fin de la Seconde Guerre mondiale. C’est là que vit désormais le célèbre détective Hercule Poirot, aujourd’hui retraité. Après avoir consacré sa vie à élucider des crimes et avoir été témoin de ce qu’il y a de pire chez l’être humain, il a renoncé à sa vocation d’enquêteur. Et s’il fait tout pour éviter d’être confronté à des affaires criminelles, ce sont souvent elles qui le rattrapent…

Poirot reçoit chez lui une vieille amie, Ariadne Oliver, plus grande écrivaine de romans policiers au monde, qui lui assure que le motif de sa visite n’a aucun rapport avec un crime : elle souhaiterait qu’il l’accompagne à une séance de spiritisme et lui permette de prouver qu’il s’agit d’une imposture. Intrigué, Poirot accepte à contrecœur d’y assister et se retrouve alors dans un palais décrépi et soi-disant hanté, appartenant à la célèbre cantatrice Rowena Drake. Lorsque l’un des participants est sauvagement assassiné, toutes les personnes présentes deviennent de potentiels suspects. Le détective belge se retrouve une nouvelle fois plongé dans un monde sinistre d’ombres et de secrets…

Avis de Valérie

Hercule Poirot est maintenant à la retraite. Il s’est installé à Venise où il profite d’un relatif anonymat en refusant toute enquête ou visite. Excepté sa grande amie, l’écrivaine Ariadne Oliver qui lui propose un défi : prouver que la spirite la plus connue du moment, Joyce Reynolds, est une charlatane. Le soir d’Halloween, cette dernière doit mener une séance dans le palais de la cantatrice Rowena Drake, qui il y a un an a perdu sa fille, noyée dans le canal.

Au début, réfractaire, Hercule finit par se rendre à la fête avec peut-être la nostalgie de son passé. Ariadne et lui accostent au palazzo, bâtiment sinistre et à l’abandon, qui abritait dans le passé un ancien orphelinat où de nombreux enfants auraient trouvé la mort. Après la séance houleuse, un meurtre violent est commis et il peut en révéler un autre… À moins que les coupables ne soient les fantômes hurlant réclamant justice !

Encore une fois, Kenneth Brannagh adapte à sa sauce un roman d’Agatha Christie. Il délocalise l’action, modifie les attributs des personnages, et prend un plaisir coupable (et partagé) à magnifier la Cité des doges. Le roman original présentait des méchants à l’âme corrompue, comme l’autrice aimait à les créer. La perversité humaine est plutôt ici remplacée par des effets de manches, présents pour effrayer le spectateur durant la seconde qui suit la surprise. C’est bien dommage !

Les deux précédentes adaptations se basaient sur les romans les plus connus de l’Anglaise. Et si La Fête du Potiron offrait une intrigue passionnante, on pouvait penser qu’il aurait été plus malin de la densifier plutôt que de la libérer à ce point. Dommage, même si ça n’enlève rien à la beauté des décors et à l’excellence du casting !


Fiche technique

Sortie : 13 septembre 2023
Durée : 104 minutes
Genre : policier
Avec Kenneth Branagh, Tina Fey, Camille Cottin, Kelly Reilly, Jude Hill, Jamis Dornan, Michelle Yeoh, Riccardo Scamarcio…
Titre original : A Haunting in Venice