L’homme idéal existe, il est Québécois – Avis +

Présentation de l’éditeur

Bonne nouvelle : l’homme idéal existe !
Il ne parle pas : il jase. Il n’embrasse pas : il frenche.
Il ne se déshabille pas : il se criss à poèlle.
Vous l’aurez deviné : il est Québécois.

Avis d’Emilie

Derrière ce titre qui révèle une grande partie de l’intrigue se cache un roman éblouissant de drôlerie. Pas une page n’est tournée sans que le lecteur explose de rire.

On y rencontre une héroïne dynamique, un peu blasée, qui a quitté sa campagne natale pour venir vivre à Paris en espérant y trouver des hommes un peu plus intéressants, plus futés et surtout plus imaginatifs que dans son village. Elle s’aperçoit toutefois très vite qu’elle a troqué une vie d’une simplicité monotone contre une autre trépidante mais complexe. Oui, à Paris, pas plus qu’ailleurs, on ne peut pas tout avoir. Surtout en ce qui concerne les hommes !

Ce roman est une véritable galerie de personnages, principalement masculins. Elle y dépeint toutes les variétés de mecs sur lesquels on peut tomber avec leurs côtés mignons et leurs travers. Certaines des relations vécues par notre narratrice ont duré longtemps, d’autres ont été l’affaire d’une heure. Jusqu’à ce qu’elle rencontre un Québécois lors d’une exposition. Une relation tranquille et saine commence. Mais quand on a été confronté au mâle parisien, comment peut-on appréhender une relation sans souci aucun ?

Car le Québécois s’amuse d’un rien et s’étonne des problèmes qu’on peut se poser. Il aurait bien envie de faire l’amour. La femme use de mille métaphores pour lui faire comprendre que non, ce n’est pas possible, elle a ses règles. Et lui s’étonne : « Ben fallait le dire ! Comment ils font les homme français, pour le deviner si vous ne leur dites pas ?« . Comment faire face à une telle simplicité ?

Par ailleurs, le livre déborde d’expressions quebecoises. on rit de bon coeur en les découvrant. Il faut deviner leur sens, et si, pour la plupart, le contexte aide, des fois, c’est le gros blanc et libre au lecteur d’interpréter.

Au delà de l’humour omniprésent, ce roman dépasse la simple romance amusante. Car on peut aussi y lire un satyre de notre société, où les relations hommes/femmes sont devenues si compliquées et codifiées. J’appelle, j’appelle pas ? Je couche le premier soir ? Cette jupe n’est-elle pas trop courte/trop longue ? Dois-je payer pour elle ? Autant de questions qui pourrissent la vie des amoureux. Finalement, ce Québécois apporte un vent de fraîcheur qui nous questionne sur le bien-fondé de nos règles sociales.

Fiche technique

Format : broché

Pages : 192

Éditeur : Albin Michel

Collection : Littérature générale

Sortie : 30 septembre 2015

Prix : 15 €