Blue et compagnie – Avis +/-

film américain de John Krasinski (2024)

Présentation officielle

Bea, une jeune fille, découvre un jour qu’elle peut voir les amis imaginaires de tout le monde. Commence alors une aventure magique pour reconnecter chaque enfant à son ami imaginaire oublié.

Avis de Hiro

Bee réemménage chez sa grand-mère pour une période indéterminée, le temps de l’hospitalisation mystérieuse de son père. La préadolescente semble peu encline à rire, bien que son père lui ne loupe pas un instant pour faire une farce. La situation fait revivre à la jeune fille la période où elle a perdu sa mère. Elle veut se montrer forte et mature, poussant son insouciance et la magie de son enfance à fuir.

Jusqu’au jour où son chemin croise une étrange créature ressemblant à une petite fille qui serait dessinée ! Celle-ci vit dans un appartement au dernier étage de son immeuble, avec un humain nerveux, Cal, et une énorme peluche violette, nommé Blue ! Cal est curieux, car Bee peut voir les « AI », c’est-à-dire les « Amis Imaginaires ». Blue et ses amis, sont des AI quelque peu abandonnés, car leurs « enfants » les ont oubliés. Bee se sent touchée par la situation et décide alors qu’elle va les aider à se sentir mieux.

Blue et Compagnie est un film tendre dans sa globalité, qui fait vibrer notre fibre nostalgique. C’est un peu comme regarder des photos d’enfance, on se projette jeune, avec moins de préoccupations et un ami personnel pour la vie. Néanmoins, le film ne fonctionne pas vraiment à cause d’une construction bancale, et de l’interprétation.

La jeune actrice Cailey Fleming peine à nous convaincre tant ses expressions sont répétitives et superficielles. L’évolution de son personnage est trop rapide et peu crédible La morose Bee devient une représentante active des AI, cherchant à les coupler avec un enfant.

Le jeu de Ryan Reynolds n’est pas beaucoup plus intéressant. Son personnage est finalement assez en retrait et, en fait, relativement fade. On croise également une multitude de personnages autant humains que des AI, et c’est le nombre qui arrive à rendre l’ensemble un peu chaleureux.

Blue et Compagnie nous ramène au besoin de rêver, de profiter de la vie et de ceux qui nous entourent. On sent la force que les enfants tirent de leurs amis, mais aussi des gens qui les soutiennent. Donc même si de nombreuses scènes sont plutôt basiques et pas forcément intéressantes, on ressent tout de même beaucoup d’émotions.

C’est un film facile d’accès, mais qui passe à côté de son fond dramatique à cause d’un montage haché. On a clairement l’impression qu’il manque des scènes pour fluidifier l’intrigue. La réalisation s’attache à poser le contexte longuement (trop), et oublie d’exploiter les éléments pour embrayer sur la diversité des AI et leur mignonitude. Néanmoins, cela reste un divertissement familial sympathique, mais qui avait l’ambition d’être beaucoup mieux.


Fiche technique

Sortie : 8 mai 2024
Genre : familial
Avec Ryan Reynolds, Cailey Fleming, John Krasinski, Fiona Shawdé…