Ce cadeau-là – Avis +

Présentation de l’éditeur

Qui peut bien être l’homme qui la demande à l’accueil de l’hôtel où elle travaille ? Marlee Britton est bien en peine de répondre car, ce jour-là, vraiment, elle n’attend personne. Mais au moment où elle pénètre dans le hall, au moment où elle distingue la silhouette, de dos, de son visiteur… elle croit rêver. Que vient faire ici Troy Denton après sept années d’absence ?

Du jour où ils se sont quittés, alors qu’elle était enceinte, elle a déchiré toutes ses lettres, bien déterminée à ne rien lui devoir. Seulement, son retour prouve qu’il ne partage pas la même vision des choses. Et quand elle lui demande ce qu’il lui veut, la réponse de Troy fait immédiatement monter la tension :  » Je veux rencontrer mon fils, annonce-t-il fièrement, et faire partie de sa vie. Car, désormais, je me sens digne d’être son père.  »

Avis de Marnie

Si vous êtes fatigués des tycoons et autres milliardaires en tous genres, ce roman est fait pour vous ! Quand vous pensez que notre héros, Troy, va se saigner aux quatre veines pour payer à son ex-petite amie et mère de son fils, une machine à laver le linge et un sèche-linge… vous aurez une petite idée de ce qui est en jeu.

Justement, ces petits détails du quotidien sont aussi ce qui fait le sel de cette histoire très simple de réinsertion d’un prisonnier qui tente de retrouver une existence normale après sept ans d’incarcération.

L’introduction est bizarre et ratée, vu que Cindi Myers ne parvient pas à donner un ton juste à son récit, jouant étrangement sur un style comique assez incongru, elle redresse brusquement la barre au troisième chapitre, en ayant enfin réussi à expliquer son contexte.

Adolescente de 16 ans, Marlee s’est jetée au coup d’un jeune mécanicien de 22 ans. Au bout de trois années de liaison passionnée, elle est tombée enceinte. Troy a semblé avoir supporté le choc, mais le soir même, il est arrêté après une course poursuite avec la police après un braquage à mains armées qui a mal tourné.

S’il n’était pas l’instigateur, il n’a pas eu la maturité nécessaire pour poser les bonnes questions et s’est laissé bêtement entraîner… tout cela pour y gagner au lieu de la manne promise, douze ans de prison. Marlee, traumatisée par une enfance gâchée par la présence ou l’absence d’un père qui a joué dans la cour du grand banditisme, ne lui a jamais pardonné.

C’est ce point de départ qui nous est expliqué le long des deux premiers chapitres qui, s’il nuit au rythme et même à l’intérêt (cela ne semble pas de prime abord passionnant), plante le décor de ce récit qui oublie tout pathos, pour parler d’espoir, de réinsertion, et de petits rêves à portée de la main.

Et là, cela commence à nous captiver ! Tout ce que souhaitent Marlee et Troy, c’est la normalité. Ces sept ans de prison ont fait comprendre à notre anti-héros ce qu’il veut dans l’existence. Il n’aspire qu’à un travail et à retrouver la petite famille qu’il a abandonnée malgré lui.

Il ne souhaite qu’une chose, laisser le passé derrière lui. Mais justement, Marlee ne surmonte pas sa propre enfance cahotique où elle était montrée du doigt et la possibilité que son fils puisse éprouver la même chose, lui ôte tous ses moyens et la fait réagir injustement.

Aussitôt que Cindi Myers reprend les rênes de son scénario, son récit devient cohérent, émouvant. Malgré le sujet qui ne fait franchement pas rêver, le ton est optimiste, tout en gardant une sonorité réaliste.

L’intervention de personnages secondaires plus ou moins sympathiques et assez différents, apportent un petit plus à cette histoire pas si habituelle que cela. Un joli récit nuancé et positif qui sait éviter un malencontreux rose bonbon qui aurait rendu le tout superficiel.

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 310
Editeur : Harlequin
Collection : Prélud’
Sortie : 1 juillet 2011
Prix : 5,50 €