Chasing the sun – Avis +

Présentation de l’éditeur

Daisy Etheridge always yearned to sing. But along the way she fell in love, had her heart broken, and bore a child to a man who loved another. Now she has a second chance to realize her dreams. Jack Wilkins left his family’s ranch three years ago with his childhood love, only to lose her. Now, he’s back to try and win her one last time. Then a woman from his past appears…with a baby that has eyes like his own. Now, Jack and Daisy must choose what they want out of their lives—and out of each other.

Avis de Callixta

Le premier tome de cette trilogie était sorti au début de l’année 2010 et avait sans aucun doute montré le retour d’une brillante romance western. Moins à la monde ces dernières années, elle avait parfois sombré à un bien faible niveau. Kaki Warner et d’autres bien-sûr sont en train de lui redonner ses lettres de noblesse et cette trilogie se termine aussi bien qu’elle avait commencé en se penchant sur le troisième frère Wilkins, Jack, qui a quitté le ranch familial trois ans auparavant, au moment où se déroulait le début de l’histoire.

Rappelons que les frères Wilkins possèdent un ranch au Nouveau-Mexique et qu’un grave différend a ensanglanté leur arrivée sur ces nouvelles terres de l’ouest. La famille mexicaine installée alors a été dépouillée de son bien et celui-ci, totalement légalement selon la loi américaine, a été attribué aux Wilkins. Mais cela a fait débuter une véritable vendetta qui n’a cessé que lors du premier tome.

Une des victimes de cette guerre a été Elena, la fille du propriétaire mexicain. Grièvement blessée et handicapée, elle est partie à San Francisco pour se faire opérer, accompagnée de Jack, amoureux et poussé par le goût de l’aventure. Lorsque ce tome commence, trois ans ont passé et Jack n’a jamais plus donné signe de vie, pas plus qu’Elena. Pourtant, par un des hasards que la vie réserve, tous deux vont converger vers le ranch ainsi que Daisy Etheridge, une jeune chanteuse de saloon qui a eu une liaison et un enfant de lui.

Ce dernier opus de la série va raconter l’histoire de ce triangle amoureux qu’on rencontre souvent dans la tragédie. Jack se pense toujours amoureux d’Elena dont il n’a pas compris le rejet. Celle-ci a fait le choix d’entrer dans les ordres, ce qu’il n’accepte pas. Daisy n’est là que pour essayer de trouver le soutien de la famille du père de sa fille et comprend vite qu’elle arrive au mauvais moment.

Kaki Warner fait alors merveille pour nous faire partager les sentiments tumultueux que va provoquer le rapprochement de ces trois personnes unis par des liens d’amour différents et complexes. Elena est d’ailleurs un personnage passionnant, qui dans d’autres romances plus sensationnalistes ou plus mélodramatiques aurait fait une très bonne héroïne. Handicapée, frappée dans sa féminité, c’est une femme superbe qui a trouvé une sorte d’apaisement, un transfert de tout son amour pour Jack, dans la foi. Ce choix est très mal compris par son entourage qui ne fera que l’accepter sans jamais totalement y adhérer. Les deux héros sont tout aussi bien définis.

Daisy est originaire du Québec. Chanteuse de saloon, elle a un vrai don pour cela et est sur le point de réaliser son rêve de toujours. Elle est décidée et très mure alors qu’elle n’a que vingt-et-un ans mais la vie a été rude pour elle et pour sa fille. Elle est tout à fait de la trempe des autres femmes Wilkins ! Jack est quant à lui le petit dernier des garçons et a toujours été considéré comme le plus charmeur, mais le moins responsable. Il ne fait rien pour démentir ce qu’on pense de lui d’ailleurs et a gravement offensé Daisy.

En dehors de cette très belle histoire d’amour, Jack et Daisy vont peu à peu comprendre ce qu’ils veulent devenir. Jack a grandi étouffé par ses deux frères notamment Brady qui a un rapport fusionnel avec sa terre. Jack ne ressent pas du tout la même attraction et lutte contre cette pression. Mais il ne sait pas non plus quoi faire de sa vie. Daisy n’ose croire qu’elle pourra échapper à sa condition.

C’est au cours d’un séjour mouvementé dans le ranch que tout va prendre peu à peu forme, au milieu de la petite communauté Wilkins, tout le monde vivant sous le même toit. Nous avons ainsi l’occasion de revoir chacun des frères heureusement mariés mais touchés par les aléas de la vie. Ces passages sont passionnants, émouvants ou drôles et même si vous pouvez lire sans problème ce roman de façon indépendante, nous comprenons mieux les interactions de chaque personnage en ayant lu les deux tomes précédents.

Enfin, Kaki Warner réussit très bien son contexte historique, nous présentant un ouest difficile en construction rapide. Ici, elle choisit de mettre en évidence la crise des mines d’argent après la décision du président Grant de fabriquer des dollars en or ou encore de montrer la catastrophe qu’était une épizootie qui touchait les chevaux dans un pays où ils sont un outil de travail et de transport.

Voilà donc un excellent roman de ce genre qui conclut une trilogie solide et forte. Kaki Warner revient dans quelques mois, lors de l’été 2011 avec le début d’une nouvelle série autour de quatre femmes qui arrivent dans l’ouest et vont y trouver l’amour, bien-sûr. Quatre tomes sont annoncés et sont déjà attendus avec impatience !

Fiche Technique

Format : broché
Pages : 416
Editeur : Berkley Publishing
Sortie : janvier 2011
Langue : anglais
Prix : 11,42 €