Le rêve d’Alicia/L’éclat du souvenir – Avis + et –

Le rêve d’Alicia de Jennifer Lewis

Présentation de l’éditeur

Alicia ne s’est jamais sentie aussi heureuse, ni aussi épanouie, que depuis qu’elle a fait la connaissance de Rick Jones. Au bout de quelques jours d’une liaison aussi intense que passionnée, elle se prend même à rêver d’un avenir en commun. Mais ses illusions volent pourtant brutalement en éclats lorsqu’elle découvre la véritable identité de Rick. Car cet homme qu’elle aime déjà passionnément lui a menti : il est en réalité l’héritier d’une des plus grandes fortunes des Etats-Unis, et surtout un séducteur à la redoutable réputation…

Avis de Marnie

Treizième volume (actuellement sur quatorze) d’une série écrite à plusieurs mains, cette histoire aurait pu être parfaitement réussie, si nous n’avions pas la sensation très désagréable de tomber en plein milieu d’un épisode d’une saison dont nous ne verrons pas la fin. Nous sommes ici en pleine guerre entre milliardaires et propriétaires d’énormes ranchs qui se font manipuler par un mystérieux ennemi dont l’identité reste parfaitement mystérieuse. Incendies criminels, rénovation d’un quartier de la ville avec opposants et soutiens, nouveaux riches et vieilles fortunes, et un intéressant racisme sous-jacent… voilà ce qui compose ce récit foisonnant d’idées, seulement effleurées.

Alicia, issue de l’émigration mexicaine, est une jeune ingénue surprotégée pour ne pas dire étouffée par un frère qui l’emprisonne littéralement dans le ranch qu’il exploite depuis quelques années, réussissant à en faire un des plus importants de la région. Pour échapper à cette surveillance constante, elle se jette littéralement dans les bras d’un charmant jeune homme, dont elle ignore les liens avec les anciennes et puissantes fortunes du Texas. L’aspect positif de la relation entre Alicia et le faux Rick, c’est que notre jeune femme est ingénue mais non naïve. Elle ne cherche absolument pas le mariage, mais seulement à mener une vie de jeune américaine normale, alors que notre héros est attiré par sa fraîcheur est rapidement séduit par cette personnalité aussi intelligente que pleine d’entrain.

Le déroulement est réussi, comme les différentes interventions des personnages secondaires (les amis mais aussi Alex, le très charismatique et prometteur frère d’Alicia) qui apportent de la vitalité, une touche d’humour, et de la profondeur à cette charmante et plaisante histoire.

L’éclat du souvenir de Kelly Hunter

Présentation de l’éditeur

Alors qu’elle s’apprête à revoir Luc Duvalier, Gabrielle ne peut s’empêcher de repenser, non sans une certaine colère, au brûlant baiser qu’ils ont échangé, des années plus tôt. A l’époque, il lui avait clairement fait comprendre qu’un homme de son rang ne s’attacherait pas à une simple fille de domestique. Mais maintenant, les choses ont bien changé, et même si elle appréhende un peu de se retrouver face à lui, il n’est plus question qu’elle se laisse intimider…

Avis de Marnie

Décidément, aucun nanar ne nous aura été épargné en ce mois d’août. Nous voici dans une France de pacotille, au milieu de vignes où l’on semble fabriquer du champagne on ne sait comment. Le contexte est si peu travaillé (pas une seule description) que tout semble absurde, du début (l’héroïne qui tente de se souvenir du code de l’alarme du quartier des domestiques du château) jusqu’à la fin (l’apparition « du » roi… ne me demandez pas de quel pays, Kelly Hunter n’a pas pris la peine d’en inventer un… Peut-être le roi de France, si cette Australienne a oublié que nous sommes en République !).

Exilée à 16 ans avec son frère en Australie par une mère gouvernante tyrannique, abusive (elle maltraite férocement ses enfants sans que cela gêne quelqu’un), injuste et plutôt rancunière (la voici qui n’adresse plus la parole à sa fille depuis six ans car elle l’a surprise embrassant, notre héros, soit le fils de son employeur, châtelain local), nous ne comprenons absolument pas la raison pour laquelle tout le monde semble la protéger. Au cours de l’histoire, nous nous apercevrons que cette gouvernante, grâce à son travail, possède plusieurs biens immobiliers et une importante fortune personnelle, mais ne souhaite pas quitter son poste de domestique en chef, sans que là non plus, on en comprenne la raison. Comme quoi, les employés sont bien payés en France !

En fait, rien n’a de sens dans cette absurde histoire où les personnages vont et viennent, attirés les uns par les autres et se disputant sans aucune raison, sans aucune évolution, où même légère progression dans les sentiments. No deux héros ont envie de conclure depuis l’âge de 16 ans, et ouf, ils vont y parvenir en sortant le soir après avoir été visité une propriété viticole à l’abandon qu’ils souhaitent tous les deux acheter vu qu’ils ont vingt millions d’euros à perdre. Honnêtement, vous vous demandez si l’auteur a pris une substance illicite avant d’écrire ces inepties.

Quand vous pensez que Kelly Hunter a été finaliste des Rita Awards, dans la catégorie des meilleures révélations… pour le second volume de cette série, vous vous demandez s’il s’agit ici d’une grosse erreur de parcours. Toutefois, à la lecture d’une critique d’un autre roman de cet auteur sur notre site, il semble que Kelly Hunter n’ait pas trop la côte chez nous !

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 439
Editeur : Harlequin
Collection : Passions
Sortie : 1 août 2010
Prix : 6,30 €