Assassin’s honor – Avis +

Présentation de l’éditeur

Archeologist Emma Zale sees the past when she touches ancient relics. It’s how she uncovered evidence of an ancient order of assassins—the Sicari. When a sinfully dark stranger shows up on her Chicago doorstep demanding an ancient artifact she doesn’t have, he drags her into a world where telekinesis and empaths are the norm. Now someone wants her dead, and her only hope of survival is an assassin who’s every bit as dangerous to her body as he is to her heart.

Ares DeLuca comes from an ancient Roman bloodline of telekinetic assassins. A Sicari, he’s honor bound to kill only in the name of justice. But when the woman he loved was murdered, Ares broke the Sicari code and used his sword for revenge. Love cost him dearly once before, and he’s not willing to pay the price again. At least not until hot, sweet, delectable Emma walked into his life. Not only does she hold the key to a valuable Sicari relic, she might just hold the key to his heart.

Avis de Callixta

Monica Burns a commencé sa carrière en écrivant des romances érotiques ou historiques et vient de se tourner, comme beaucoup d’autres, vers la romance paranormale. Mais ce n’est pas qu’un choix de circonstances et elle a su trouver une très bonne idée et l’exploiter merveilleusement pour nous entraîner dans son monde.

La trouvaille indéniablement est celle de son groupe de héros, les sicaires. Ce nom vous dit peut-être quelque chose. En effet, les sicaires ont vraiment existé : il s’agit d’un groupe de juifs extrémistes totalement hostiles à l’invasion romaine au tout début de notre ère et qui pratiquait l’assassinat politique pour défendre leur cause et chasser les Romains. Ils doivent leur nom à la sica, leur épée recourbée d’origine thrace.

Leurs principaux ennemis étaient les membres de la garde prétorienne, c’est-à-dire de soldats très proches de l’empereur romain. Monica Burns a conservé simplement quelques faits historiques notamment l’opposition entre prétoriens et sicaires mais a enlevé toute référence religieuse dans son histoire. Nous nous retrouvons dans le schéma classique de deux groupes antagonistes qui luttent depuis des siècles pour s’exterminer mais c’est bien fait, intelligent et fascinant.

Les sicaires ont en effet des dons de télépathie ou télékinésie et obéissent à des règles d’honneur très strictes et immuables. Cela donne un monde de guerriers (où les femmes ne sont pas simplement des faire-valoir) puissants, honorables et à la recherche de traces archéologiques pour se défendre de leurs ennemis ancestraux.

C’est cette quête qui va conduire Ares DeLuca auprès d’Emma Zale, archéologue de son état et fille d’archéologue. Il pense qu’elle dispose d’information sur une antiquité très importante pour lui. Les parents d’Emma ont été assassinés, ainsi qu’un de leur ami proche et cela semble confirmer le fait qu’elle est un élément clé pour mettre la main sur cet objet. Évidemment, la rencontre d’Ares et Emma va complètement changer la vie de la jeune femme et l’attirer dans son monde.

Le roman poursuit alors un double objectif. Nous continuons à suivre la recherche de l’antiquité et la lutte entre prétoriens et sicaires, mais nous apprenons à connaître leur monde, leurs règles et c’est une partie vraiment fascinante et parfaitement maitrisée par l’auteur. Certaines scènes sont vraiment brillantes et l’univers qu’elle créé est assez unique en son genre ce qui est une gageure dans l’espace encombré de la romance paranormale. Bravo pour avoir trouvé cet angle nouveau surtout pour parler d’un groupe de guerriers, ce qui est loin d’être original au départ.

La relation entre Emma et Ares est sans doute un peu plus classique et beaucoup moins originale. Elle demeure de très bonne qualité avec deux héros cohérents et forts. Monica Burns ne tombe pas dans l’erreur de faire d’Emma, une archéologue sans histoire (mais dotée du pouvoir de lire des éléments de la vie de ceux qui ont possédé un objet antique tout de même), une guerrière émérite et au sang-froid à toute épreuve.

Elle a peur de ce qui lui arrive et rejette ce qu’elle apprend dans un premier temps. Les péripéties de la relation avec Ares sont brûlantes à souhait, équilibrées mais pas très originales. C’est vraiment le seul reproche que nous pouvons faire à ce roman intrigant et très réussi.

Bien-sûr, à la fin du livre, rien n’est tout à fait éclairci. Nous avons également fait connaissance avec d’autres potentiels héros dont le second d’Ares dans le groupe de sicaires, un personnage froid et mutique qui semble très intéressant. Il sera au centre du roman suivant avec la sœur d’Ares, Phae, elle aussi sicaire et dotée d’un pouvoir de guérison.

Monica Burns a donc parfaitement réussi son entrée dans la romance paranormale et le tome deux devrait confirmer son talent dès le mois de septembre 2010.

Fiche Technique

Format : broché
Pages : 352
Editeur : Berkley

Sortie : juin 2010
Langue : anglais
Prix : 11,56 €