Le poison écarlate – Avis +

Présentation de l’éditeur

Dans les geôles d’Ixia, Elena attend son exécution. Mais, au dernier moment, le fascinant Valek, puissant dignitaire secrètement amoureux d’elle, lui propose un étrange marché : si elle entre à son service, elle aura la vie sauve. Néanmoins, qu’elle ne songe pas à s’enfuir – car pour être certain de la retenir près de lui, Valek lui fera avaler une dose mortelle du poison écarlate, dont il est seul à connaître la formule et surtout l’antidote…

Avis de Francesca

Premier tome d’une trilogie fantastique qui était déjà parue dans l’ancienne collection Luna d’Harlequin, ce livre est davantage un roman fantasy adulte plutôt qu’une romance YA comme De toute mon âme de Rachel Vincent par exemple. La noirceur et le ton plus mature sont donc davantage perceptibles et séduisent, même si l’aspect sentimental est assez soft.

Le monde d’Elena ne se divise qu’en deux territoires : Ixia qui est dirigé par le commandant Ambroise depuis son coup d’Etat, et Sitia où ont fui la plupart des nobles et des magiciens. Elena doit être exécutée pour l’assassinat du fils du général Bazell, qui l’avait recueillie quand elle avait 6 ans, ainsi que de nombreux orphelins. Mais Valek, le chef de la garde d’Ambroise, lui propose de devenir goûteur du commandant et lui administre un poison. Partagée entre ses ennemis et le mystérieux mais séduisant Valek, de nouveaux dangers surviennent alors qu’elle prend peu à peu conscience de ses pouvoirs.

Ce livre ne parle pas que de magie et de mondes fantastiques. Il s’agit plutôt de la vie d’une jeune femme qui essaie de survivre dans un monde hostile et qui finit par combattre plutôt que de fuir comme elle en avait l’habitude. Elena a 20 ans et a un passé très difficile, que l’on découvre petit à petit, l’horreur nous submergeant lorsqu’on possède l’histoire complète. Elle est donc assez faible au début, autant physiquement que psychologiquement, après les épreuves qu’elle a vécues, de son adolescence, à l’acte qu’elle a commis et aux années d’emprisonnement. Elle vit la peur et la culpabilité au ventre, qui lui pèsent dans toutes les actions qu’elle veut entreprendre, et même dans son envie d’évasion. Certaines des scènes ont donc un schéma qui se répète avec l’agression d’Elena puis le sauvetage par Valek, ce qui est un peu agaçant. Mais Elena a conscience de cette faiblesse et cherche à y remédier. On assiste donc à son évolution et au fait qu’elle devienne plus forte, qu’elle puisse se débrouiller seule.

Valek est l’homme mystérieux typique, taciturne, aux motivations obscures, un assassin impitoyable qui se soucie néanmoins de la sécurité et du bien-être de celle qu’il doit former au poste de goûteur. Leur relation, bien qu’ambigüe, Elena étant attirée par l’homme qui l’a empoisonnée et Valek semblant soucieux d’une meurtrière (même s’il est lui même un tueur) est évidente, mais ne se développe vraiment que vers la fin du livre.

Un autre schéma traditionnel l’entoure d’amis loyaux et d’ennemis hostiles et méchants. Ce n’est pas très original mais ça permet de rendre l’histoire fluide et agréable à suivre. On en apprend peu sur Elena et encore moins sur Valek mais nul doute que la suite nous apportera davantage d’éclaircissements.

Le souffle d’émeraude, le deuxième tome de la trilogie, sortira le 1er septembre.

Fiche technique

Format : semi-poche
Pages : 548
Editeur : Harlequin
Collection : Darkiss
Sortie : 1er juin
Prix : 11,50€