Wicked enchantment – Avis +

Présentation de l’éditeur

When you’re a half incubus, your reputation precedes you…

All eyes are on Gabriel Mac Braire the day he makes his first appearance in the Seelie Court, including those of Aislinn Finvarra. Despite deep bitterness over her last failed relationship, Aislinn cannot help but be curious about the half incubus who is known to possess dark magick, both lethal and sexual in nature. Rumors abound of the women who have become enslaved to his irresistible charms.

So when the Summer Queen of the fae orders Aislinn herself to act as his guide in the court, she is understandably on guard. She’s fallen under the spell of far less persuasive men before. In addition, Gabriel might be more than he seems and his true mission is far from innocent.

This time, Aislinn must protect not only her heart, but her very life…

Avis de Callixta

Anya Bast nous avait donné un petit aperçu de sa nouvelle série dans un recueil de nouvelles publiées en fin d’année 2009, et il était évident qu’elle avait parfaitement trouvé ses marques dans l’univers fantasy qu’elle avait créé. Wicked enchantment, le premier tome de sa saga Dark Magic, confirme son talent et son évident bonheur à retrouver la fantasy qu’elle n’avait abordé que dans des livres érotiques.

Le contexte qu’elle invente contribue largement à la réussite d’un roman qui déborde de qualités. Les idées sont bonnes, intelligentes, complexes et simples à la fois. Ce qu’elle propose est le début d’une longue quête qui aboutira peut-être à la libération des Faes dont elle suit l’histoire. De façon très intéressante, elle se place de leur point de vue.

Les Faes sont divisés en deux catégories, les Seelies et Unseelies. Après des guerres longues et meurtrières, les Faes sont enfermés dans une sorte de bulle qui les tient à distance du monde des humains. Créé de toutes pièces par un homme, Jules Piefferburg, ils vivent dans une ville qui porte son nom. Seelies et Unseelies se font face, regroupés dans leur partie de la ville, séparés par la statue du fondateur de leur prison, et autour de leur tour respective.

Pour les Seelies, elle est en quartz rose ; pour les Unseelies, il est noir. Les deux peuples ne s’aiment guère, ne s’allient que par raison quand il faut se défendre contre les humains ou le Phaendir, un ordre religieux qui surveille la muraille magique qui les empêche de sortir. Anya Bast a fait là un vrai travail de création d’un monde imaginaire, riche et passionnant, porteur de tous les grands thèmes de la fantasy : les luttes ancestrales, la quête initiatique (ici vers la fin de l’emprisonnement), l’utilisation de la magie noire ou blanche. Les détails sont innombrables, parsemés au cours du roman, donnant une intrigue claire malgré tout. Ce n’est que lorsque nous refermons le livre que nous prenons conscience de la masse d’informations qu’Anya Bast a réussi à faire passer de cette façon.

Au cœur de ce monde, vit Aislinn Finvarra (c’est la version raccourcie de son nom, les Faes portant des patronymes composés de quatre mots !), une Seelie appartenant à la haute société. Son sang est considéré comme l’un des plus purs même si elle a de gros doutes sur elle-même. Elle dispose en effet de pouvoirs qui ne peuvent appartenir qu’à une Unseelie. Elle cache soigneusement ses dons qu’elle ne maitrise guère. Malheureuse après une histoire d’amour qui a mal fini, écrasée d’ennui dans une cour qui ne va que de banquets en bals, elle se voit confiée une tâche inhabituelle, celle de guider Gabriel MacBraire dans la partie Seelie de Piefferburg. Cet Incubus à fort pouvoir sexuel est un Unseelie. Il demande à quitter la cour des Unseelies. Ce phénomène rare surprend un peu mais est tout de même accepté. Bien-sûr, Gabriel a une mission secrète.

L’intrigue est ici pourtant classique puisque la mission de Gabriel va aboutir à la révélation de qui est vraiment Aislinn. Elle va aussi bousculer un ordre fragile, une paix qui l’est tout autant entre les deux cours, tout cela sous les yeux du Phaendir et des humains, parfaitement renseignés sur le monde des Faes par un show télévisé, malicieusement nommé Faemous et qui filme tous les faits et gestes des Seelies. C’est attendu, prévisible mais il est impossible de résister à tourner les pages pour voir ce qui va advenir du couple brûlant formé par Gabriel et Aislinn mais aussi à la bulle des Faes. Ce qui avait débuté comme une mission secrète et qui devait rester une action souterraine va conduire à un grand coup de pied dans la fourmilière et va renverser les pouvoirs, ouvrir de nombreuses pistes pour la suite. Evidemment, le livre se garde bien de toutes les traiter, d’autres livres se chargeront de cela.

Il est impossible – et il serait fort dommage – de révéler la richesse de tous les personnages. Autour d’Aislinn et Gabriel, il y a ceux qui travaillent, avec lui, Bella, héroïne de la nouvelle précédente que nous retrouvons avec plaisir ainsi que son mari, Ronan, mage puissant. Parmi ce groupe se trouvent de nombreux futurs héros dont Aeric, un ancien forgeron, brisé longtemps auparavant par la mort de sa compagne. Il reviendra dans Cruel Enchantment, le deuxième tome de cette saga enthousiasmante. Ajoutons que le duo formé par Aislinn et Gabriel est attachant, sensuel et complémentaire. Un grand couple de la romance !

Anya Bast a beaucoup de talent et le prouve avec régularité à chaque roman qu’elle publie. Elle présente ici une insolente aisance dans un monde fantasy et conserve toutes les qualités qu’on lui connaît déjà : une intrigue très dynamique, des héros particulièrement charismatiques et sexy, un sens des mondes paranormaux, complexes absolument pas manichéens.

N’hésitez pas à plonger dans cette nouvelle série très prometteuse !

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 336
Editeur : Berkley Publishing Corporation
Sortie : 5 mai 2010
Langue : anglais
Prix : 6,48 €