Au risque des ténèbres – Avis +

Présentation de l’éditeur

Lafferton frissonne encore des récents événements qui ont soulevé un vent de panique. Seule l’affaire du petit David Angus, littéralement volatilisé depuis huit mois, n’a pas encore été classée. Un véritable supplice pour l’inspecteur Simon Serrailler, résolu à donner des réponses, enfin, a sa mère, dévorée par l’angoisse.

Bientôt, un deuxième enfant, un troisième, disparaissent dans des conditions similaires. Pas de corps. Pas de mobile. l’as de profil. Rien. Les agressions et les morts brutales se suivent sans se ressembler. A Lafferton, le diable est-il donc à ce point insaisissable ?

Avis de Marnie

Pour ceux qui comme moi étaient restés tétanisés en lisant le dernier chapitre de Où rôdent les hommes, vu qu’il est plutôt rare qu’un serial killer ne soit pas arrêté, vous serez ravis de retrouver la suite directe de l’histoire dans cette pourtant « nouvelle » enquête de l’inspecteur divisionnaire Simon Serrailler, chef de la police de la petite ville de Lafferton. Nous retrouvons ce héros attachant au même point, incapable de se projeter dans une relation sentimentale sans qu’il comprenne pourquoi le passé est si présent dans son esprit, alors que Cat, sa soeur avec qui il partage des liens fusionnels, se retrouve à la croisée des chemins professionnellement mais aussi personnellement.

Avec Chris, son mari qui ne supporte plus les tracasseries administratives liées à son métier de médecin, les collègues de Simon, un serial killer dont nous pénétrons peu à peu le mental, des amis, victimes, patients, clients, témoins, suspects et autres caractères, ils viennent tous soudain influencer d’une façon ou d’une autre l’existence de Simon, En jouant une nouvelle fois sur une construction de l’intrigue vraiment peu commune, Susan Hill procède de la même façon que pour son précédent roman. Elle anime des scénettes, comme des petites touches qui montent en intensité.

Peu à peu, se greffent de tous côtés des éléments qui assemblés entraîneront soit des drames ou bien des dénouements. Nous rajoutons le facteur chance, ou celui de la malchance, certains êtres qui sont présents aux mauvais moments et d’autres qui créent leurs propres malheurs… L’ensemble donne une impression de rouleau compresseur inéluctable mais un efficace et redoutable tourbillon de la vie, vécu presque de façon cinématographique, plan par plan.

Comme précédemment, ce roman est plus une sorte de chronique qui décrit une situation complexe, où l’irruption d’un drame humain au sein d’une communauté « normale » sert de catalyseur avec des réactions en chaînes, différentes suivant les personnages, leur ressenti, leur caractère, leurs aspirations, leur fragilité. Rien n’est immuable… tout évolue ! C’est le constat assez nostalgique que doit se faire Simon. Une fin assez ouverte nous fera patienter jusqu’aux nouvelles aventures de notre héros, déjà sorties en broché sous le titre La mort a ses habitudes.

Fiche Technique

Format : broché
Pages 397
Editeur : Robert Laffont
Collection : Best-sellers
Sortie : 8 novembre 2007
Prix : 21 €