Pour l’amour d’un enfant/Ce troublant inconnu – Avis +

Pour l’amour d’un enfant de Karen Rose Smith

Présentation de l’éditeur

Lorsque Ben Barclay la demande en mariage, Sierra ne se fait aucune illusion. Si le célèbre avocat tient tant à l’épouser, c’est uniquement parce qu’elle porte leur enfant. Elle sait bien qu’en dépit du désir qui, irrésistiblement, les pousse dans les bras l’un de l’autre, il n’est pas vraiment amoureux d’elle. Mais alors pourquoi se sent-elle incapable de refuser cette proposition si peu romantique ?

Avis de Marnie

Nous n’aurons seulement que deux petits reproches à faire à cette romance honorablement réussie : le déjà vu du sujet et aussi son manque de surprise. Heureusement, pour donner un peu de vie, Karen Rose Smith a la bonne idée d’insuffler un peu de tension avec l’épée de Damoclès au-dessus de la tête de nos deux héros, Ben et sa famille étant menacés par le frère vindicatif du suspect lors du procès en cours.

Cependant, nous retiendrons la lente mais cohérente et prenante évolution des sentiments entre Ben et Sierra qui interprètent de façon maladroite, insensée ou tout simplement erronée la moindre réaction de l’autre. Ils ne se connaissent pas ! Cela sonne comme une évidence ici, où chacun des deux avec un passé difficile, des failles, des faiblesses, et un caractère obstiné, souhaite montrer qu’il existe et qu’il faut compter sur lui. Nous nous attachons à ces deux caractères très différents l’un de l’autre et qui doivent composer, prendre ses marques et peu à peu se livrer…

Sympathique !

Ce troublant inconnu de Marie Ferrarella

Présentation de l’éditeur

Cet homme si séduisant, ce Taylor Conway serait son mari ?… Quand à la suite d’un accident de bateau, Gayle découvre qu’elle est incapable de reconnaître son propre époux, elle sent un immense vertige l’envahir. Et même si Taylor se montre très prévenant à son égard, même si leurs étreintes sont d’une incroyable sensualité, une seule question ne cesse de la hanter : si elle et Taylor avaient formé un couple vraiment uni, comme tout le monde semble le prétendre, aurait-elle pu tout oublier de lui ?

Avis de Marnie

Marie Ferrarella réussit une vraie prouesse ici… Non seulement, elle réinvente et se rapproprie avec une vraie intelligence le thème mille fois lu de l’épouse amnésique, mais elle construit une histoire passionnante et émouvante avec… rien ! En effet, aucun mystère, aucun vrai coup de théâtre final, aucune trame touchant au thriller ou au suspense ! Gayle est sur un bateau avec son époux et ses deux frères pour un après-midi de détente, elle tombe à l’eau, son mari lui sauve la vie et quand elle se réveille, si la jeune femme se souvient de tous et toutes… seulement elle a oublié celui avec qui elle partage la vie depuis deux ans !

Première originalité, notre héroïne est une ancienne sportive de haut niveau, elle n’a pas un caractère facile, et même se révèle sans tact et brutale. Journaliste sportive, riche, talentueuse, elle est mariée à un entrepreneur qui n’a aucun goût pour le sport et qui ne possède pas les mêmes moyens financiers que Gayle. S’il y avait des tensions « habituelles » comme dans tout couple normal, rien ne peut expliquer ce besoin d’avoir effacé le jeune homme de son esprit. C’est sur ce point que l’auteur insiste avec une vraie intelligence, et construit son récit comme un suspense. Pourquoi avoir voulu effacé radicalement l’homme qu’elle aime ?

Peu à peu, malgré un refus évident de communiquer, de part et d’autre, Taylor, blessé par l’attitude sans équivoque de sa femme, va tenter de comprendre ce qu’elle lui dissimule mais aussi ce que son épouse se cache à elle-même. Marie Ferrarella va mettre en lumière une jolie introspection de part et d’autre, et notamment la difficulté d’exister au sein d’une fratrie, puis d’un couple… entre félures et petits traumatismes d’une existence qui n’ont jamais été surmontés, les goûts différents, les besoins et les aspirations des uns et des autres qu’ils se taisent, les petits malentendus qui prennent d’étonnantes proportions, les non-dits et les maladresses.

Une des meilleures romances de Marie Ferrarella qui nous montre ici, un talent digne de Susan Wiggs, Sherryl Woods, ou encore Debbie Macomber qui aurait pu avec un plus grand format exceller dans ces romances dites « féminines » qui jouent avec la réalité !

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 472
Editeur : Harlequin
Collection : Passions
Sortie : 1 octobre 2009
Prix : 6,15 €