L’héritière perdue des Rossini de Emma Darcy
Dante Rossini n’a pas le choix : s’il veut offrir à son grand-père un dernier bonheur avant que la maladie ne l’emporte, il doit retrouver sa cousine, Bella. Une jeune femme dont personne dans la famille ne connaissait jusqu’alors l’existence, et qu’il va devoir ramener à Capri. Mais lorsqu’il retrouve enfin Bella à Sydney, celle-ci réagit étrangement : loin de se réjouir à l’idée de renouer avec sa famille, elle semble terrifiée et refuse de le suivre. Mais la décision de Dante est prise : il ramènera la jeune femme à Capri, de gré ou de force…
Avis de Marnie : avis +
Bonne pioche pour cette romance assez sombre de Emma Darcy, qui remplit ici tout à fait son contrat. Bien évidemment, l’intrigue est classique, même un peu trop vu que l’on s’attend au thème de la fausse héritière retrouvée depuis le début des années 80… et que l’auteur ne s’embarrasse pas d’y mettre une once d’originalité. Toutefois, le fait que le héros est au courant depuis le début de l’histoire fait avancer l’action…
Deux aspects restent intéressants, le personnage de l’héroïne pauvre et perdue est très campé, « Bella » étant touchante à souhait, et Emma Darcy comme souvent, réussit sa méchante, égocentrique et pas spécialement punie à la fin (la morale n’est jamais ce qui motive cet écrivain !). Une petite touche de modernité serait toutefois la bienvenue.
Rendez-vous avec la passion, de Robyn Donald
Troublée, Fleur écoute l’étonnante proposition de Luke Chapman, l’homme qui l’a recueillie chez lui après l’avoir trouvée inanimée sur une petite route de l’île de Fala’isi, où elle passait des vacances. Puisqu’elle n’a plus nulle part où aller, il lui offre de rester chez lui. En échange, il lui demande un service : elle devra se faire passer pour sa fiancée, afin de décourager la fille d’un de ses vieux amis qui s’est entichée de lui, au point de faire courir dans la presse de fausses rumeurs sur leur liaison supposée. Partagée entre la reconnaissance et sa répugnance pour le mensonge, Fleur finit pourtant par accepter de jouer le jeu, à ses risques et périls…
Avis de Marnie : avis –
Notre célèbre auteur néo-zélandaise s’essouffle ici… et cela se sent. Certes, l’histoire est bien écrite, mais le personnage masculin est tellement estampillé héros des années 80, qu’il semble trop machiste et antipathique pour que nous l’apprécions. Nous nous demandons ce que la pauvre petite héroïne rougissante et perdue lui trouve de plaisant !
Le couple fonctionne de façon donc bancale, lui d’un certain âge qui prend toutes les décisions et elle qui se mord les ongles en attendant que l’on décide de son sort. A cela s’ajoutent un décor des îles Fidji de carte postale, une intrigue peu convainquante et assez baclée et des rebondissements totalement attendus, avec un final franchement morose. Nous nous attendons à bien mieux d’un aussi bon auteur !
Le secret d’Easton Hall de India Grey
Alors qu’elle vient de prendre la fuite pour échapper à la cérémonie de son mariage – une union de convenance dont elle ne veut pas -, Rachel pousse la lourde porte de la magnifique demeure qui se dresse devant elle, espérant y trouver refuge. Si elle peut se cacher ici ne serait-ce que quelques heures, sa famille et l’homme odieux qu’on veut lui imposer ne la retrouveront pas. Ensuite, elle pourra réfléchir, décider où aller… Soudain, Rachel se retrouve face à un homme imposant, sans nul doute le maître des lieux. Bien que visiblement irrité par son intrusion, celui-ci consent néanmoins à lui laisser passer la nuit sous son toit…
Avis de Valérie : avis +
Ce nouvel auteur, très créatif et sachant utiliser parfaitement le format court, choisit dès le départ de nous déstabiliser par une introduction dramatique. En effet, les deux héros sont particulièrement malheureux, à raison, et la suite du récit sera marquée par les efforts qu’ils font chacun pour s’éloigner d’un destin qu’ils avaient au final accepté.
Le style de India Grey est plutôt classique et ses personnages à la limite d’être caricaturaux, mais son talent est dans la narration et l’inventivité de ses trames. Elle renouvelle totalement le genre en osant y apporter des détails peu vus jusqu’alors. Un auteur à découvrir assurément.
Un désir inoubliable de Kate Walker
Au moment où Vito Corsentino, l’homme qui vient de la sauver de la noyade, se penche vers elle pour l’embrasser avec passion, Emily se sent envahie par un désir fou. Incapable de résister, elle passe ensuite la nuit avec lui. Pour découvrir au matin que l’amant tendre et passionné a fait place à un homme froid et implacable qui l’accuse de lui avoir menti, et la chasse sans pitié…
Quelques semaines plus tard, cependant, Emily comprend que cette nuit qu’elle était déterminée à chasser de sa mémoire risque fort de changer sa vie à tout jamais…
Avis de Vinou : avis –
De personnages stéréotypés et surtout un style très plat. Le résultat est une romance sans émotion et avec deux héros qui ne provoquent aucune empathie chez le lecteur. Emily Lawton, jeune épouse malheureuse, et Vito Corsentino, très riche homme d’affaires, ne nous font pas vibrer.
Certes, le récit est bien écrit, mais l’histoire ne restera pas dans notre mémoire. Aussitôt lue, aussitôt oubliée. Quel dommage, Kate Walker ne donne pas assez de force et de présence à ses personnages pour accrocher notre attention. Cet auteur nous avait pourtant habitué à plus de profondeur dans ses récits. Espérons que c’est un faux pas sans conséquence !
Une trop longue absence de Abby Green
Deux ans plus tôt, Rowan, au désespoir, a préféré quitter son mari et son bébé plutôt que de leur imposer les conséquences du terrible combat qu’elle devait mener contre la maladie – une maladie dont elle n’a rien dit à son mari, le sentant de plus en plus distant. Mais aujourd’hui, alors qu’elle est enfin guérie, Rowan n’a qu’un désir : retrouver son fils Zacarias, même si elle devine que celui qui est toujours son époux ne fera rien pour lui faciliter la tâche… Pourtant, à sa grande surprise, Isandro lui fait bientôt une étonnante proposition : qu’elle vienne quelque temps vivre à Séville avec eux. Bien que persuadée de s’exposer ainsi à la surveillance constante et peu bienveillante d’Isandro, Rowan accepte, pour avoir une chance de renouer le lien rompu avec Zacarias…
Avis de Vinou : avis +
Il faut être Abby Green pour nous faire croire à cette histoire totalement tirée par les cheveux. Non seulement, tout est assez improbable, mais en plus nous sommes victimes ici du fameux « et s’ils s’étaient parlés ! » Et pourtant, cela fonctionne. Ce roman est bouleversant, avec en prime un certain parfum de charme et presque de poésie. Quiproquos et malentendus s’enchainent, dans un récit aux résonances terre à terre.
Passionnant !
Passion toscane de Chantelle Shaw
Meurtrie et méfiante après un mariage désastreux, Vera entend bien rester désormais à l’écart des hommes. Mais voilà que son patron lui demande d’accompagner Bruno Di Cesare en Italie pour y rénover sa villa toscane. Une mission qu’elle ne peut guère se permettre de refuser, tant ce travail représente une chance unique pour sa carrière et pour l’agence qui l’emploie. Mais comment va-t-elle supporter la présence à ses côtés de cet homme odieux qu’elle déteste… et résister au désir qu’il lui inspire, en dépit de tout ?
Avis de Vinou : avis +
Le ton est ici gai et émouvant. Tout au long de son récit, l’auteur réussit à nous faire partager sans effort les aventures de ses personnages. Les héros, Véra Stuart, décoratrice d’intérieur talentueuse, et Bruno Di Cesare, le « tycoon » habituel, nous entraînent dans une histoire pleine de péripéties.
Les quiproquos s’enchaînent et ajoutent un peu de suspense dans ce récit. A Londres ou en Italie, Chantelle Shaw , auteur britannique débutante (elle a commencé sa carrière en 2006), parvient à donner du charisme et de la présence à ses personnages avec une habileté étonnante.
Fiche Technique
Format : poche
Pages : 149
Editeur : Harlequin
Collection : Azur
Sortie : 1 octobre 2009
Prix : 3,75 €