Présentation de l’éditeur
L’agent spécial Daniel Vartanian s’est juré de trouver celui qui a tué à plusieurs reprises en imitant un meurtre vieux de treize ans et lié à une série de photographies qui appartenait à son frère, Simon, le cruel serial killer qui a disparu dans Je te volerai ta mort. Daniel est sûr que quelqu’un encore plus fou que son frère commet ces meurtres et il est déterminé à le conduire devant la justice et à résoudre le mystérieux crime d’il y a treize ans.
Avec seulement une poignée de photos pour le guider, la quête de Daniel le conduira de nouveau dans le sombre passé de sa famille et dans des recoins de l’âme encore plus sinistres qu’il aurait pu l’imaginer. Mais son enquête va aussi le conduire à Alex Fallon, un très belle infirmière dont le passé douloureux se rapproche du sien. Alors que Daniel se rapproche d’Alex, il découvre aussi qu’elle est dans l’objectif du tueur. Bientôt, ce ne sera plus seulement une course contre la montre pour découvrir l’identité du criminel mais aussi une lutte pour sauver la femme dont il est en train de tomber amoureux.
Avis de Marnie
Intrigue complexe avec diverses ramifications, deux héros charismatiques, traumatisés chacun à leur façon, personnages multiples, une petite ville inquiétante pour ne pas dire maléfique, coups de théâtre bien moins attendus qu’il n’y paraît, un rythme haletant, tous les ingrédients sont présents pour créer avec ce suspense pourtant classique, un des meilleurs romantic suspenses de l’année ! Karen Rose progresse à pas de géant de livre en livre…
Ici, pour ce deuxième tome de sa trilogie consacrée à la fratrie Vartanian, l’auteur situe l’action là où « tout » a commencé pour Simon, Daniel et Susannah, dans leur ville natale où ils ont laissé certains secrets profondément enfouis. Cependant, cette enquête va faire resurgir leur lourd passé ! Ce roman étant la suite directe du précédent, il est franchement nécessaire d’avoir lu le très bon Je te volerai ta mort, avant de commencer celui-ci, qui débute « presque » quelques heures après la fin de l’intrigue. Ne nous en plaignons pas, le décor est pour ainsi dire planté, l’ambiance tragique à souhait, et l’action… en mouvement ! Karen Rose maîtrise tous les points importants, réussit parfaitement un juste équilibre entre péripéties, introspection, et évolution des personnages, sans que nous trouvions un seul temps mort en 586 pages.
Bien évidemment, après avoir refermé le livre, nous pouvons finasser en affirmant que l’intrigue paraît franchement improbable, que les ficelles sont grosses… cependant, nous nous laissons totalement entraîner par la volonté, l’habileté et hardiesse de l’auteur, qui d’une intrigue classique, réussit à tirer son épingle toute personnelle du jeu. L’écriture est pleine de tension, les rebondissements dramatiques tombent avec la régularité d’un métronome, nous suivons en croyant anticiper tout en nous faisant promener comme des néophytes.
Intelligent, captivant, bourré d’émotion ! Un pavé comme nous aimerions en lire plus souvent !
Avis de Callixta
Karen Rose n’a certainement pas échappé à votre liste d’auteurs à suivre dans le romantic suspense et son dernier livre en français qui va sortir en septembre 2009 dans la collection Mira est sans doute l’un de ses meilleurs. Le cercle du mal poursuit Je te volerai ta mort et il serait très dommage de ne pas lire ces deux romans dans l’ordre parce qu’il y a une continuité fondamentale entre eux. En effet, l’intrigue du second commence juste après la fin du premier. Pour ceux qui ont déjà dégusté Je te volerai ta mort, ils savent combien le début de janvier a été éprouvant pour la famille Vartanian. Daniel et Suzannah ont découvert que leur frère n’était pas décédé et était l’auteur de crimes terribles. A peine rentré chez lui, à Atlanta, Daniel va reprendre son travail d’agent spécial et tombé sur une curieuse affaire qui va de nouveau lui révéler le passé noir de Simon, son frère.
Difficile de résumer une intrigue d’une complexité rare. Rappelons simplement que Daniel Vartanian est appelé sur les lieux où un cadavre de femme a été découvert. Le meurtre, la façon dont le corps a été placé rappelle un autre assassinat vieux de treize ans. Alicia Tremaine avait été découverte dans des conditions similaires, son meurtrier arrêté, l’affaire classée. La similitude des faits va alerter la sœur jumelle d’Alicia, Alex Fallon qui vient, elle, de découvrir que son autre demi-sœur a disparu laissant sa petite fille de cinq ans. Le passé de Bailey ne prédispose pas la police à se lancer dans des recherches approfondies. Elle est en effet, une ex-droguée et a une réputation de fille facile. Pourtant, cela semble ne pas cadrer avec sa nouvelle vie. Enfin, pour compliquer encore les choses, Daniel reconnaît dans le visage d’Alicia et de sa jumelle par conséquent, une des jeunes femmes photographiées par son frère et dont il soupçonne qu’elles ont été victimes de sévices. Daniel et Alex vont se trouver plonger dans une affaire qui est liée au passé, au leur mais aussi à celui d’autres personnages et qui va faire tomber le voile sur de terribles faits.
Le roman démontre une maîtrise magistrale de ce type d’intrigue, complexe, fabriquée sur le modèle du puzzle où les mystères sont innombrables. Le livre est construit sur le même modèle que le précédent. L’intrigue se déroule sur un laps de temps très court d’à peine une dizaine de jours et chaque passage est strictement chronologique. Les jours et les heures défilent inexorablement apportant tous leur part d’angoisse et de tension. Pas une seconde, celles-ci ne se relâchent. Les deux héros sont au cœur de l’intrigue et pas seulement parce qu’ils enquêtent mais parce qu’ils sont profondément liés aux victimes, aux coupables et qu’ils ont une part de responsabilité dans ce qui arrive. Leurs choix, leur vie ont conditionné ce qui se passe. Karen Rose excelle à nous monter à quel point ils sont pris dans une toile d’araignée et quelle bataille ils doivent entreprendre pour s’en extirper le mieux possible.
L’intrigue est très complexe, à tiroirs. Pourtant, Karen Rose ne décourage pas une seconde son lecteur et ne l’égare pas. Une sorte de mécanique s’est lancée et même des personnages morts comme Simon Vartanian continuent à avoir un rôle depuis l’enfer. Tout finit par trouver sa place et son explication, au bon moment, juste quand il faut. Il faut vraiment insister sur ce remarquable sens de l’intrigue de l’auteur qui lui permet de renouveler le thème un peu usé du serial killer. Ici, il y a bien plus qu’un fou poursuivant un projet insensé.
Tout aussi remarquable est la densité prise par les personnages et notamment par les deux héros. Tous deux ont un passé d’une lourdeur incroyable. Alex a connu un traumatisme d’une énorme violence à l’âge de seize ans et elle est loin d’avoir récupéré. C’est une femme encore en lutte contre les conséquences du traumatisme. Ce qui la rend attachante est sa force exceptionnelle et son sens du combat. Jamais, elle ne s’est laissé aller. Jamais, elle n’a baissé les bras. Et quand elle échoue, elle recommence. Daniel Vartanian est assailli par la culpabilité de ne pas avoir su contrôler son frère ni voulu tout savoir sur les dysfonctionnements familiaux. Il est lui aussi encore en train de régler tout ça mais tous deux devront vivre à jamais avec leurs problèmes et ce côté est admirablement rendu. Leur attirance mutuelle est immédiate, puissante et empreinte de tendresse et d ‘empathie. Cela les rend plus forts et fait que la dimension romantique du livre est importante malgré la lourdeur et l’horreur de certains passages.
Les personnages secondaires sont tous aussi réussis, à tel point, qu’ils ont tous la dimension de héros potentiels. D’ailleurs, il n’est pas exclu que cela se produise puisque Karen Rose reprend souvent ses personnages et écrit leur histoire. De plus, la fin du roman, comme un passage de témoin, donne quelques pages très séduisantes sur Suzannah Vartanian et Luke Papadopoulos, l’ami de Daniel, les héros du dernier roman de cette trilogie. Suzannah est aussi traumatisée que l’est Alex et Luke, apparemment bon vivant, souffre de son métier qui le mène à enquêter sur les milieux pédophiles.
Mais que deviendront Bailey, la demi-sœur d’Alex qui vit un calvaire mais rencontre aussi un homme exceptionnel ? et Meredith, la cousine d’Alex, psychologue pour enfants, toujours là pour elle ? Nous les retrouverions avec plaisir ! Enfin, toute l’équipe qui enquête autour des héros est importante et chaque personnage pèse sur l’intrigue. Ce travail où toutes les spécialités de la police sont vues et très intéressant et donne un aspect réaliste.
Le cercle du mal est un grand livre, en tous points remarquables. Il est long, complexe, passionnant et effrayant. Il apporte toute la gamme d’émotions possibles. Lisez-le ! Quant à Karen Rose, ne la perdez plus de vue, c’est une très grande du romantic suspense.
Fiche Technique
Format : broché
Editeur : Harlequin
Collection : Mira
Sortie : 1 septembre 2009
Prix : 11,50 €