Souviens-toi de cet été – Avis –

Présentation

A l’heure où Eleanor Vandelier, mourante, prépare sa succession à la tête des vignobles qu’elle a toujours dirigés d’une poigne de fer, Tamara n’a qu’une idée : se venger de sa mère. Lésée depuis sa naissance par cette femme qui n’a épousé son père que pour sauver son empire viticole, la jeune femme voit dans cette fin de règne une occasion inespérée de contrarier celle qui lui a toujours tout refusé, y compris l’amour d’une mère. Tandis que ses frères servent aveuglément les intérêts d’Eleanor, Tamara s’apprête à gagner enfin sa place au sein de la dynastie. Et elle a désormais les armes qui font cruellement défaut à son ennemie jurée : la jeunesse, l’audace, une beauté flamboyante qui lui a valu des liaisons aussi brèves que tapageuses, et la liberté de celle qui n’a rien à perdre. Autant d’armes utiles dans la partie acharnée qu’elle s’apprête à disputer contre Eleanor Vandelier. Autant d’atouts aussi dans le jeu de séduction qu’elle compte engager avec le seul homme qu’elle ait jamais aimé, Rory Buchanan, à qui elle a dévolu un rôle majeur dans son scénario savamment élaboré. Rory, l’amant qu’elle n’a jamais pu oublier depuis ce fameux été où, à quatorze ans à peine, elle s’est jetée dans ses bras pour vivre avec lui une liaison où le désir et le désespoir se sont mêlés intimement. Rory qui l’a lui aussi cruellement abandonnée et qu’elle s’apprête à reconquérir…

Avis de Marnie

Il y a des rééditions qui dépassent l’entendement… Sorti en 1998 dans la collection Best-Sellers sous le titre L’insoumise, réédité dans la même collection en 2003, puis dans la collection Jade en 2006 en lui changeant le titre, peut-être pour mieux faire avaler la pilule, Souviens-toi de cet été, voici que l’éditeur souhaite absolument nous le faire lire ce mois d’août 2009 ! Surtout que ce roman reste célèbre chez tous les amateurs de romance, spécifiquement à cause de sa fin… car le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils ne vécurent pas heureux et n’eurent pas beaucoup beaucoup d’enfant !

Bon, ne critiquons pas ce final, après tout le choix de l’auteur est respectable. Pourquoi vouloir une fin heureuse ? Il faut oser… et Emma Darcy possède toutes les qualités pour tenter de faire autre chose, de montrer de l’originalité et de vouloir faire trembler les frontières de la romance. Seulement, c’est l’histoire et les personnages qui sont ratés, manichéens, manquant d’envergure. Le but de Emma Darcy était simple, créer une héroïne flamboyante et rebelle qui revient au domaine familial pour se venger des siens qui l’ont repoussé et surtout récupérer l’amour du seul homme qu’elle ait jamais aimé.

Sur le papier, ce scénario est alléchant, mais le traitement est navrant. Tamara semble si excessive, qu’elle en devient déséquilibrée. Calculatrice, colérique, capricieuse, haineuse… elle nous dérange, nous, lecteurs. Face à elle, Rory est un héros aux jambes coupées. Il est si falot que nous perdons tout intérêt pour les affres de son indécision. En fait, il suffit d’imaginer notre célèbre Scarlett qui aurait réussi à attraper Ashley entre ses filets. Heureusement, il y a Melanie… mais pas Rhett !

Emma Darcy est le pseudonyme utilisé par un couple australien, Frank et Wendy Brennan. Après la mort de son époux en 1995, il semble que Wendy ait souhaité prendre une orientation différente dans ses écrits. Cette tentative d’envolée « australienne » « écrite en 1997, tombe à plat. Le rythme est lent, sans aucun souffle. On parle beaucoup de passion mais cela ne ressort ni dans le style, ni dans le contenu. Ce présent roman est une de ses très rares incursions dans le « grand » format, mais au vu de son peu de réussite, cet auteur a bien raison de se spécialiser dans les petites histoires qu’elle maîtrise le plus souvent avec brio !

Fiche Technique

Format : broché
Editeur : Harlequin

Collection : Jade
Sortie : 1 août 2009
Prix : 11,50 €