Fangs for the memories – Avis +

Présentation de l’éditeur

There are Christmas mornings and then there are Christmas mornings like this one: watching my brother, Rhys, swagger through our New York City apartment…smiling. We are talking about Rhys, the detached, surly and annoying; the man who turned brooding into an art form. But he’s not brooding now. No, he’s practically threatening to pistol whip me for shaking hands with the beautiful, sweet, half-dressed creature named Jane who just tried to sneak out of his bedroom. Weird. And who knew Brother Grim even had a sex drive?

But it isn’t just the smiling and the sudden libido that has me freaked out. Something terrible happened last night, something that made my brother break his own rule and save the life of a mortal. Whatever it was, now he doesn’t remember anything from the past two hundred years. He wants Jane so bad that he’s forcing himself to forget he’s a vampire, taking himself back to a time before he crossed over and our family was destroyed. He’s sauntering around the place like a Regency viscount with an English accent, saying things like « I behaved like a randy, soused caper-wit. » Did we ever really talk like that? So, Rhys doesn’t know he’s a vampire, and neither does Jane. This is what we call a problem.

All I know is, this mortal woman has managed to touch my brother’s frozen heart, and I, Sebastian Young, will do whatever it takes to help him keep her…

Avis de GaëlleB

Dans cette nouvelle série, Kathy Love nous présente les frères Young, Rhys, Sebastien, et Christian, trois vampires transformés au 19e siècle par la même vampire, dont voici la première aventure.

New York la veille de Noël, Rhys Young, un vampire en proie à une faim qu’il ne parvient pas à étancher, entre dans un bar miteux. D’humeur morose, il ne souhaite pourtant pas se nourrir mais se noyer dans l’alcool bien que cela ne lui fasse aucun effet. C’est alors qu’apparaît une jeune femme à l’allure perdue, Jane. Rhys est immédiatement attiré et bien qu’il se soit jusqu’alors tenu à l’écart du moindre contact humain, il ne peut s’empêcher de la sauver lorsqu’elle se fait agresser. Mais les rues de New York recèlent d’autres dangers que ceux que court la jeune fille. En effet, Christian, le cadet des frère Young, attend le moment propice pour se venger de son frère qu’il tient pour responsable de la mort de la femme qui les a transformés et qu’il aimait.

Profitant de l’inattention de son ainé, il passe à l’attaque, mais dérangé par Jane, il ne peut en finir avec lui. Sébastien, ayant pressenti le danger, arrive peu de temps après et découvre les corps sans vie et ensanglantés de Rhys et de sa « compagne ». Au réveil, Rhys a oublié les deux cents ans qui viennent de s’écouler, il ne souvient plus de son état de vampire et affirme que Jane est sa fiancée… Persuadé que Rhys a trouvé sa soulmate, Sebastian entreprend de l’aider…

Une fois de plus, Kathy Love a réussi à créer une galerie de personnages masculins à la hauteur de nos espérances. En effet, si le héros de ce premier tome est l’aîné Rhys, elle parvient parfaitement à appâter le lecteur avec les deux suivants. L’aîné, Rhys, porte sur ses épaules le poids de la culpabilité pour n’avoir pas su protéger sa famille. Le cadet, Christian est porté par une haine vengeresse à l’égard de son frère qui l’amènera à commettre l’impardonnable. Enfin, le benjamin, Sébastien est le seul de la fratrie qui aime sa condition de vampire et croque la vie à pleines dents (au sens propre comme au figuré).

Face à eux, nous retrouvons Jane, une jeune femme malmenée par la vie qui ne demande qu’à être aimée. Crédule, elle va croire à tous les mensonges de Sébastien mais finira par poser des questions gênantes. Elle pourrait souffrir de n’être qu’un personnage un peu falot face à un Rhys dont les fêlures sont extrêmement bien décrites, mais se révèle bien plus forte et intéressante qu’il n’y parait.

L’histoire ressemble à toutes les autres romances vampiriques, le héros torturé n’acceptant pas sa condition, retrouvera le goût de « vivre » grâce à l’amour et la compréhension de sa promise. Pourtant, en rendant son héros amnésique, l’auteur ajoute à son récit une certaine dose d’originalité. Rhys ne s’apitoie pas sur son sort, il l’a oublié. Il ne repousse pas notre Jane, il l’aime, apprend à la connaître et se laisse emporter avec elle dans un univers de sensualité. Si la jeune femme éprouve quelque remords vis-à-vis de son attirance pour un malade, elle les oublie vite et nous assistons à la naissance d’un couple qui n’a rien de banal puisque Monsieur est persuadé d’être un vicomte anglais du 19e siècle, ce qui bien sûr n’est pas sans créer quelques scènes cocasses. Quand la réalité reprend ses droits, le récit devient plus sombre, l’émotion plus forte, vient alors le temps des révélations.

Le seul problème avec ce roman, c’est qu’une fois le livre terminé, le lecteur n’a qu’une seule envie : connaître le sort de Christian.

Avis de Marnie

Kathy Love nous avait déjà étonné avec sa trilogie de romance contemporaine, où trois soeurs très perturbées par une enfance traumatisante se retrouvent pour mieux se confronter à leur passé, sauf que les trois héros sensés – dans ce cas de figure – représenter pour chacune le pilier solide auprès duquel l’héroïne trouve la force de lutter contre ses vieux démons, n’étaient en fait que trois hommes emplis de souffrance, de doutes, dissimulant une faiblesse les rendant profondément attachants.

Or, ici, l’auteur joue en fait sur le même registre. Elle déplace l’action dans une ville inhumaine New York, (exit la petite ville médisante américaine), ce n’est plus une trilogie qui met en scène trois sœurs blessées, mais trois frères… blessés. Nous ne sommes plus dans une romance contemporaine mais dans une bit-lit… et pour terminer, contrairement aux précédents romans, cette présente histoire est empreinte d’un humour ravageur qui emporte tout sur son passage.

Pourtant, malgré ces différences fondamentales, tout repose sur la même dynamique, les êtres forts ont des pieds d’argile, et notre héroïne, si elle semble dans les premières pages d’une lumineuse fragilité, perdue, pas même capable de prendre soin d’elle… la voici qui va faire face à des épreuves avec un courage tranquille et un sang-froid digne d’admiration.

Il y a beaucoup de bonnes idées dans ce récit. Si Kathy Love commence son roman par une rencontre d’une banalité affligeante même pas digne du pire des épisodes de Buffy… dès le second chapitre, le roman prend un tour inattendu et s’envole aussitôt dans un récit loufoque, puisque notre héros Rhys, vampire, a perdu la mémoire et son jeune frère, Sebastian qui semble être un insouciant et déjanté adolescent n’ayant jamais grandi, se décarcasse pour trouver des explications rationnelles à apporter à notre héroïne quelque peu perdue…

Derrière cet humour et des scènes sensuelles de plus en plus approfondies et intenses, qui rythment le récit, se dessine un roman bien plus noir, avec la culpabilité latente du héros, tourmenté et malheureux et la présence quasiment maléfique de Christian venu pour se venger définitivement de Rhys et ne souhaitant qu’une chose, faire souffrir son aîné avant de le tuer. Ce côté Caïn face à Abel est fortement bien rendu. Christian possède un tel charisme sulfureux que le second volet ne peut que surprendre… en bien, nous l’espérons !

Un jeune auteur passionnant dont on suit les parutions avec de plus en plus d’attention !

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 320
Editeur : Brava
Sortie : 26 octobre 2007
Langue : anglais
Prix : 5,29 €