Présentation de l’éditeur
Si seulement Nan pouvait arrêter de mettre les devoirs de sa petite-fille dans le grille-pain ! Si seulement Karen, la fille de Nan, parvenait à se convaincre qu’il y a pire que d’être grand-mère à trente-trois ans dans un village où la réussite sociale n’est pas vraiment au rendez-vous ! Et Charlotte ? Si seulement elle pouvait échapper aux perpétuelles disputes de ses aînées, quitter ce » trou pourri » et surtout ne jamais ressembler à sa mère !
Trois générations de femmes sous le même toit, une chronique fine et drôle sur les mères, les filles, ce qui les sépare, mais surtout ce qui les unit. Miracle à l’anglaise : l’immense succès du Manuel de la mauvaise mère rappelle ceux d’ Helen Fielding ou de J. K. Rowling. Remarqué par Peter Strauss, l’éditeur de Bridget Jones, ce premier roman, écrit les jours » où il n’y avait rien à la télévision « , est devenu un véritable phénomène mondial, traduit dans vingt-deux langues.
Avis d’Enora
Trois générations de femmes sous un même toit : Nan, l’aïeule de 80 ans qui est atteinte de la maladie d’Alzheimer, sa fille Karen, divorcée de 33 ans, toujours à la recherche l’amour et sa petite fille Charlotte de 17 ans, qui veut quitter ce trou pourri. Trois caractères entiers qui se heurtent au quotidien dans une promiscuité difficile. « L’un des problèmes, dans cette maison, ce sont les hormones. Il y a une trop grande concentration de femmes dans un espace trop restreint. D’énormes nuages surchargés d’oestrogènes entrent en collision et projettent une pluie d’étincelles dans l’atmosphère. L’air grésille littéralement » décrit Charlotte avec humour.
En exploitant le thème de la maternité et des transmissions intergénérationnelles, des non-dits aux schémas de reproduction, Kate Long signe ici un roman extrêmement émouvant. La narration croisées des trois personnages nous entraîne tout au long d’une année, dans la vie quotidienne et difficile d’une famille de la middle-class d’un village du nord de l’Angleterre. Alternant les passages drôles, tendres et douloureux, l’auteur aborde avec simplicité et pudeur toutes les difficultés des relations familiales et plus particulièrement celles des mères avec leurs filles. « Je ne comprendrai jamais. Je me coucherais devant un tramway sans hésiter pour Charlotte, mais la plupart du temps, j’ai envie de lui filer des coups de massue sur le crâne. Est-ce que toutes les mères éprouvent la même chose ?» Peut-on haïr et aimer en même temps ? Y-a-t-il une façon de bien aimer et de mal aimer ? Pourquoi a-t-on l’impression, parfois, de suivre une sorte de manuel de la mauvaise mère ? Entre prendre le contre-pied et reproduire à l’identique, chacune va finalement trouver sa route en s’appuyant sur ce lien très fort qui les unit et qui leur permettra de survivre dans la tempête d’une existence difficile où comme le dit le père de Charlotte « Quand une porte se ferme, une autre vous revient en pleine figure ».
Avec ce premier roman, Kate Long a réussit une chronique douce-amère qui parlera à toutes les générations de femmes mais aussi à tous les hommes qui ont une place si importante dans leur vie, par la souffrance ou le réconfort qu’ils peuvent apporter.
Fiche technique
Format : poche
Pages : 416
Editeur : Pocket
Sortie : 7 mai 2008
Prix : 6,80 euros