Le maître du manoir – Avis +

Présentation de l’éditeur

Angleterre, 1856.
Quand le destin la remet en présence de lord Nicholas Hollander, Emily, la fille du pasteur local, est atterrée. Comment ce roué, qui a jadis ruiné sa réputation et brisé son coeur, ose-t-il de nouveau prétendre à sa main ? De toute évidence, le fait d’avoir entre temps hérité d’un titre prestigieux et d’un vaste domaine lui tourné l’esprit ! Méfiante, elle le tient donc résolument à distance…jusqu’à ce qu’un fâcheux concours de circonstances la mette au pied du mur : ou elle se résigne, malgré ses réticences, à épouser Nicholas, ou sa famille connaîtra la honte d’une seconde et irrémédiable disgrâce…

Avis de Valérie

L’histoire commence assez platement puisqu’on tombe en plein dans les clichés de l’époque. Clichés, oui, mais correspondant pourtant à l’étiquette sociale de l’ère victorienne. La jeune Emily pénètre dans le manoir appartenant à la famille des Hollander pour trouver son frère revenu de 6 mois en mer depuis plusieurs jours et que visiblement on empêche de rejoindre sa famille. Elle s’y faufile à l’intérieur en déjouant les gardes et finit par trouver l’adolescent, alité, visiblement très malade. Prise sur le fait, elle comprend alors qu’elle a fait plus qu’enfreindre la propriété privé de son hôte, mais perturbé une quarantaine organisée par son ancien compagnon de jeu revenu après 7 ans à l’étranger et devenue un homme : Nicholas Hollander.

Puisque qu’elle a été en contact avec le choléra, elle doit respecter la quarantaine avec tous les marins descendus en plus de son jeune frère, d’un docteur et de Nick. Sa réputation est alors définitivement ruinée, sauf… sauf si le maître des lieux l’épouse. Ce qui nous semble totalement irréaliste à notre époque, est pourtant la pain quotidien des jeunes filles pauvres ou bien nées. Le moindre soupçon de libertinage, la moindre visite sans chaperon compromet la réputation et l’avenir de la jeune vierge.

A partir de là, les clichés disparaissent pour nous offrir un récit solide, extrêmement bien construit qui contient plusieurs rebondissements parfaitement ben amenés. Les personnages sont crédibles et s’avèrent bien plus profond que le premier quart du livre pouvait nous le faire penser. En effet, bien qu’amoureux et prisonniers des convenances, ce n’est pas ça qui va géner leur retrouvaille, mais des évènements extérieurs et on est amené avec eux pour assister au premier pas de la jeune roturière à Londres, des problèmes de rivalités commerciales pouvant pousser au meurtre, la position de la jeune femme vis à vis des domestiques alors qu’avant elle était au même niveau qu’elle…

Bref, ette excellente romance permet une plongée dans l’ambiance histoirique que l’auteur a créée par touches précises en lui donnant un ton peaufiné. Lyn Stone maîtrise parfaitement ce genre.

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 159
Editeur : Harlequin
Collection : Les historiques
Sortie : 1978, réédité gratuitement et offert avec Les noces du scandale