Aucune adaptation du roman de Oscar Wilde n’a jusqu’ici égalé ce chef d’œuvre de Albert Lewin, à l’atmosphère morbide mêlée d’esthétisme et de raffinement. Dans le contexte de l’époque victorienne, de ses interdits, ses tabous et ses frustrations, Dorian Gray (Hurd Hatfield), le magnifique visage tragique et figé, évolue sans vieillir, alors que son portrait se dégrade…
L’excellent George Sanders, Donna Reed, Peter Lawford l’entourent. Mais c’est l’émouvante interprétation de la toute jeune actrice Angela Lansbury (très loin du rôle de femme détective qu’elle tiendra pendant neuf ans à la télévision et qui la rendra célèbre dans les années 80), fragile et ravissante qui retient l’attention.
On ne peut qu’être sensible à la noirceur poétique de ce film. Le noir est blanc ne rendra que plus saisissant la découverte finale de ce portrait en couleur !