« Les diaboliques » de Jules Barbey d’Aurevilly

« Les diaboliques » relate des passions criminelles et de femmes. Le féminin y est très équivoque. C’est pourquoi les intellectuels de l’époque soffusquèrent autant devant cette lecture. Cette oeuvre est symbolique d’une sexualité peu avouable à une période où les moeurs n’étaient pas aussi libérées qu’aujourd’hui.

L’auteur est machiavélique. Par exemple, on croit, dans « le Rideau cramoisi », que la jeune fille meurt. Or, il n’en est rien. Tout se passe dans la tête du jeune officier. Chaque « Diabolique » a sa clef. À la manière des « histoires extraordinaires » d’Edgar Allan Poe, nous frissonnons à cette lecture infernale et effrayante. Le lecteur adore ou déteste. Mais, il n’est jamais indifférent à ce recueil.

De plus, il peut être compris à deux niveaux : un symbole littéraire révolutionnaire parrallèle au succès des romans vampiriques sur les Iles Britaniques sous l’ère puritaine de la Reine Victoria ou une longue suite de blagues sulfureuses mais pas bien méchantes. En revanche la condamnation des « Diaboliques » ne fut pas un canular. On peut noter la suprême élégance de Barbey qui n’a rien dévoilé malgré le malentendu qui faisait de ses nouvelles une œuvre sulfureuse alors qu’elle aurait plutôt une prétention comique.

Bibliographie non-exhaustive :

« Une vieille maîtresse » (1851)

« L’ensorcelée » (1854), un épisode de la montée royaliste parmi les paysans normands contre la première république.

« Chevalier Destouches » (1864).

Auteur : Jules Amédée Barbey d’Aurevilly

Éditeur : Gallimard

Collection : Folio Classique

Format : 11 cm x 18 cm

ISBN : 207030275X

Prix : 3,50 euros