Un homme – documentaire sur Faurisson

Documentaire disponible gratuitement sur le web, il donne la parole à Robert Faurisson. Le titre fait référence, ou du moins écho, au livre de Primo Levi Si c’est un homme et aussi certainement à l’expression utilisée par Ponce Pilate au sujet de Jésus : « Voici l’homme » (Jean 19:5).

Le titre en dit ainsi très long. Le commentaire de Paul-Eric Blanrue aussi : « Pour les médias, Faurisson est le diable. Pour les sionistes, c’est un salaud. Pour moi, c’est un homme. Et cet homme doit être écouté. »

L’objectif du documentaire au final ne semble pas tant d’exposer les thèses révisionnistes mais plutôt de montrer Faurisson différemment de ce que les médias traditionnels nous mon(s)trent.

Ne vous attendez donc pas à des révélations extraordinaires sur le sujet mais plutôt à une biographie de Faurisson, son approche (technique d’interviews notamment), le tout agrémenté d’une synthèse des argumentations actuelles dans les milieux révisionnistes.

Faurisson aborde donc son enfance, les procès, les attaques physiques qu’il a subies, le procès Zündel où il était consultant de la défense, etc.

Techniquement, ce documentaire aurait été mieux servi par une meilleure réalisation. Le son n’est pas toujours de bonne qualité alors que de simples micros-cravates auraient pallié au problème. De même, la caméra a souvent des soucis de mise au point, ce qui nuit à la bonne communicabilité de l’ensemble. Cela a été réalisé avec peu de moyen et cela se ressent, ce qui est dommage.

Contrairement à ce qui a été dit ici et là, le documentaire n’est pas complaisant dans la mesure où l’auteur, Paul-Eric Blanrue, s’efface complètement.

Faurisson – expert en communication et technique argumentative – n’a d’ailleurs pas besoin qu’on lui donne le change, il déroule son sujet. Comme un cheval de diligence connaissant parfaitement sa route, Faurisson trotte, fait halte, galope selon un chemin bien établi et bien connu de lui.

Concernant le contenu à moins d’être spécialiste de l’Histoire, difficile de juger du fond. L’idée, d’ailleurs, consiste plus à donner des contre-arguments aux défenseurs de la thèse officielle. Le principe étant que celui qui affirme quelque chose doit en apporter la preuve, l’approche de Faurisson consiste à analyser chaque argument.

Là encore il s’agit d’un débat d’experts difficile d’accès pour les néophytes. Analyses littéraires, expertises physico-chimiques, comptabilité et gestion budgétaire, sémantique ; voici un aperçu de l’arsenal que l’historien doit manipuler, au sens premier du terme.

Enfin, il nous faut aborder l’aspect légal d’un tel reportage. En effet, la loi Gayssot interdit, de manière synthétique, de nier les chambres à gaz homicide(s)[[je ne sais jamais si c’est le gaz qui est homicide ou les chambres]]. Que ce documentaire tombe sous le coup de cette loi, c’est aux experts une fois de plus d’en décider. Ce qui est sûr c’est qu’Internet permettra à ce documentaire une diffusion loin de toutes censures et de toutes interdictions.

Ce dernier point est primordial. Que l’on soit pour ou contre ces idées n’est peut-être pas si important que cela. L’important est plutôt que malgré toutes les tentatives de contrôle et d’asservissement de notre pensée, nous ayons encore des moyens de communications libres de toute entrave.

La liberté de penser et de dire ce que l’on veut sont des libertés fondamentales inaliénables et ce malgré les dérives que cela peut engendrer.

Il vaut mieux avoir peur d’une dérive du contrôle de la pensée que des dérives d’un non-contrôle. Penser différemment n’a jamais fait de mal à personne même si c’est parfois idiot : TF1 aussi à le droit de diffuser ses programmes. Le but du présent article n’étant d’ailleurs que de rappeler cela.

Attachons nous à la liberté d’expression dont seul Internet permet encore une diffusion sans barrières ni frontières. Et il y a fort à parier que cela ne durera plus très longtemps.