La Mariée disparue – Avis +

Présentation de l’éditeur

Une inquiétante disparition
Yorkshire, 1845. Une jeune femme disparaît, laissant derrière elle deux enfants en bas âge et une mare de sang. Quand les filles d’un humble pasteur des environs apprennent la nouvelle, elles sont horrifiées. Les sœurs Brontë décident aussitôt de mener l’enquête pour faire toute la lumière sur les circonstances de ce drame. Charlotte, Emily et Anne ne manquent ni d’esprit ni d’énergie ; pourquoi ne pas s’improviser détectives ?

Mais dans cette société rétrograde où on considère que la place d’une femme est au foyer, on voit d’un mauvais œil ces « dames-détectives » qui arpentent la lande en quête d’indices. Qu’à cela ne tienne, les sœurs Brontë sont prêtes à braver tous les dangers pour découvrir ce qui est arrivé à l’épouse disparue…

Avis de Claire

Emily et Charlotte Brontë viennent de rentrer de Bruxelles. Les deux jeunes femmes sont un peu perdues. Elles étaient parties en Belgique pour apprendre le français, dans l’idée de fonder à Haworth, dans le presbytère de leur père, une petite école. De leur côté, Anne et Branwell ont été renvoyés de leur travail, à cause d’un scandale impliquant le jeune homme, une femme mariée plus âgée, et un mari plus que jaloux.

Quand une amie proche de Charlotte, Mattie French, gouvernante de son état, vient réclamer de l’aide, les jeunes femmes, flanquées de leur frère dépressif, se mettent en tête de mener l’enquête, et s’improvisent « détectrices ». Une jeune mère de bonne famille a mystérieusement disparu, laissant dans une chambre vide une mare pleine de sang, deux jeunes enfants éplorés, et un mari fou de rage qui refuse de faire appel aux autorités compétentes.

Usant de leur intelligence, de leur sens de la déduction et de leurs qualités personnelles, la force morale de Charlotte, l’esprit logique d’Emily et le sens de l’empathie d’Anne, les soeurs se lancent avec passion et détermination dans une enquête qui les pousse hors de leur zone de confort. Comme l’explique si bien la discrète Anne Brontë, « dans ce monde où l’on considère les femmes comme de simples biens matériels, où les hommes ont le droit de battre leurs épouses, de s’imposer à elles par la force, de les tuer en toute impunité, il est temps que quelqu’un s’empare du problème et que les choses changent. »

Dans cette Angleterre victorienne corsetée, étriquée et particulièrement injuste pour la gent féminine, être une jeune femme non mariée n’offre que peu de latitude. Et pourtant, avec leur délicatesse et leur esprit inventif, rien n’arrête les Brontë. La romancière Bella Ellis a su trouver le bon ton et mêle adroitement anecdotes réelles sur leur vie et menus détails de leurs oeuvres, que les spécialistes s’amuseront à reconnaître, comme Jane Eyre, Les Hauts de Hurlevent ou encore La Locataire de Wildfell hall.

Rowan Coleman a choisi le pseudonyme de Bella Ellis (Ellis, comme l’avait fait Emily Brontë avant elle[[Les trois soeurs Brontë avaient choisi pour noms de plume des patronymes masculins Currer Bell pour Charlotte, Ellis Bell pour Emily et Acton Bell pour Anne]]) pour cette nouvelle série de romans qui met en lumière les célèbres soeurs Brontë juste avant qu’elles ne deviennent écrivains. La mode est aux cosy mysteries en tout genre, chaque auteur cherchant l’originalité. Et l’on peut dire que Bella Ellis frappe fort avec ce premier tome, riche en événements et rebondissements. On tient également à souligner l’excellente qualité de la traduction de Karine Forrestier. Le tome 2 arrive le 3 novembre !

Fiche technique

Format : broché
Pages : 381
Editeur : Hauteville
Sortie : 1er septembre 2021
Prix : 14,90 €