L’Île des Ogres – Avis +/-

– Tu te rappelles ces Européens que nous avons rencontrés à Miyako ? Ils m’ont même dit que certains d’entre eux préfèrent que leur viande soit saignante.
– Ils ont sûrement des systèmes digestifs différents.

Lorsque le ronin Konisjhi Zenta débarque sur une petite île, il est logique que les habitants lui demande d’enquêter sur les ogres qui sévissent sur ce territoire. N’a t-il pas résolu l’énigme du Chat-vampire [[cf. le tome 4 : Le village du chat-vampire]] ? Seulement le dénommé Zenta qui vient d’arriver se trouve être un imposteur. Venu sur l’île pour accomplir une mission de renseignement il va devoir être à la hauteur de la réputation du véritable Zenta dans l’enquête qui lui a été confiée tout en poursuivant sa mission secrète.

Ses deux tâches menées parallèlement impliquent un commandant de garnison amateur de poésie, son épouse au caractère affirmé, ainsi la jeune soeur de cette dernière flanquée de son chat aussi capricieux que sa maîtresse. N’oublions pas un inconnu blessé qui est soigné au château.

Lensey Namioka confirme son talent pour le thriller historique, quoique l’identité de l’énigmatique invité de l’île n’est guère mystérieuse. L’atmosphère du Japon du XVIe est parfaitement rendue et implique cette fois la croyance aux ogres également appelés Onis [[cf. le manga d’Ohji Hiroi & Yusuke Kozaki Kyoko Karasuma inspectrice à Asakusa (édition Taïfu comics)]]. Cependant l’auteur ou le traducteur a armé certaines protagonistes féminines d’hallebardes. Or il s’agit d’une arme européenne. Il devait s’agir de la naginata, arme japonaise utilisée principalement par les femmes de samouraï.

Fiche Technique

Illustrateur : Frédéric Genêt
Traduction : Nikou Tridon
Editeur : Editions du Rocher
Collection : jeunesse
Sortie : septembre 2008
Prix : 12 euros
Inédit, moyen format, 252 pages