Interview de Jean-Claude Mezière

Onirik : Plusieurs décennies ont été consacrées aux aventures de Valérian et Laureline, les deux agents spatiotemporels, cela mérite bien quelques interrogations. Tout d’abord, est-ce qu’à l’origine Laureline était bien une licorne ? Dans Les Habitants du ciel, il plane un certain doute.

J-C Mezieres: Oui, c’est le côté magique de l’histoire.

Onirik : Quelle a été la genèse de Valérian agent spatiotemporel.

J-C. M : Il faut voir Les Mauvais rêves.

Onirik : Pourquoi avoir situé certaines aventures en France, à Paris notamment ?

J-C. M : C’était une manière d’ancrer un peu l’aventure dans la réalité.

Onirik : Dans l’album La Cité des eaux mouvantes, qui est paru en 1968, vous faisiez allusion à une catastrophe planétaire devant survenir en 1986. Si vous avez choisi cette date pour la catastrophe, est-ce à cause de l’inversion des deux chiffres de la date de 1968 ?

J-C. M : Exactement, et puis 1984 était déjà pris.

Onirik : Le problème c’est qu’au fur et à mesure que vous réalisiez des albums, la date de 1986 s’est rapprochée.

J-C. M : On avait absolument pas prévu qu’on allait faire de la BD pendant 18 ans.

Onirik : Mais en 1986, j’ai attendu la catastrophe et il ne s’est rien passé.

J-C. M : En 1986, il y a quand même eu Tchernobyl.

Onirik : Cependant pour la cohésion de la série, cela posait un problème.

J-C. M : Oui, et on a eu du mal à s’en sortir. Mais on y est quand même arrivé.

Onirik : Mais pour cela, il a fallu faire appel à Dieu.

J-C. M : Eh oui, il faut dire que sans Lui, on n’y serait pas arrivé. Il faut dire que Georges Orwell qui a écrit 1984 a eu la chance de mourir avant.

Questions et transcription par Damien Dhondt