Le Chant du gong – Avis +

Éditeur‏ : ‎Lumen

roman de Joan He

Le Royaume des Trois : tome 2

Présentation de l’éditeur

Dans cette guerre à mort, il lui faudra trahir ou être trahie

Après un énième coup d’État, le royaume est plus divisé que jamais. Zéphyr, déesse emprisonnée dans un corps de guerrière, ne s’est jamais sentie aussi impuissante de toute sa vie. Elle va devoir faire appel à toute sa ruse pour trouver les stratagèmes qui permettront de sauver l’empire. Car Ren, sa seigneuresse devenue gouverneure des Terres de l’Ouest, est dans une situation précaire. Au nord, la chancelière Miasma tient toujours l’impératrice sous sa coupe. Au sud, l’alliance avec Cigale part à vau-l’eau.

Les dieux semblent déjà avoir décidé du sort de l’empire, mais la jeune stratège compte bien renverser le cours du destin. Elle devra déployer des trésors de ruse pour réaliser l’objectif qu’elle s’est fixée : offrir coûte que coûte la victoire à Ren. Et tant pis si, pour réussir, il lui faut sacrifier alliés comme ennemis – et notamment Choucas, tacticien hors pair qui est aussi son plus grand rival à ce jour.

Duels magiques à la cithare, amours contrariées par des allégeances contraires et amitié à la vie à la mort entre sœurs d’armes… Écrite d’une main de maître par Joan He, cette duologie s’inspire des Trois Royaumes, l’un des grands classiques de la littérature chinoise, qu’elle réinvente en s’appuyant sur une pléiade de premiers rôles féminins, et plus qu’une pointe de magie. Une épopée fantastique pleine de rebondissements qui vous tiendra en haleine jusqu’à la dernière page !

Avis de Thérèse

Le chant du gong est la suite et la fin de cette duologie guerrière résolument féministe dans laquelle Joan He nous livre une réinterprétation d’un grand classique de la littérature chinoise.

Attention, il vaut mieux avoir le premier tome à portée de la main ou l’avoir lu très récemment avant d’entamer la lecture du Chant du gong, car le récit démarre à la fin exacte de La joueuse de cithare, sans le moindre rappel du contexte.

Et, comme dans le premier tome, il est parfois difficile de s’y retrouver parmi les personnages puisque ceux-ci sont désignés, selon les moments, par leur nom, leur prénom, leur surnom, leur fonction. Le fait que Zéphyr soit une déesse peut rendre tout cela encore plus complexe, puisqu’elle occupe différents corps dans le récit.

Ce roman de guerres de territoires traversé par les forces magiques est violent, très violent, avec de nombreuses scènes de combats, de batailles, de tortures. Mais les déchirements psychologiques de Zéphyr sont plus violents encore, entre son appartenance au monde des dieux, sa fidélité à sa seigneuresse Ren, sa volonté d’aider les humains, sa rivalité admirative pour le stratège Choucas. Pour les dieux, la destinée est écrite et ne peut être modifiée, mais Zéphyr est déterminée à tout tenter, jusqu’au bout.

Après les duels de cithare du tome 1, c’est à une véritable partie d’échecs mentale entre les principaux protagonistes que nous invite Joan He. Stratagèmes, tactiques, complots, mensonges, conspirations, retournements de situation, révélations sur la réalité de certains personnages, les rebondissements s’enchaînent sans pause. Et la toute dernière partie du roman nous entraîne bien plus loin dans le temps

Dans une note explicative finale, Joan He explique ce qui l’a amenée à écrire cette version fantastique et féministe du classique chinois Les Trois Royaumes, roman épique écrit au quatorzième siècle, les correspondances ou différences entre les personnages originaux et les siens, les sujets qu’elle a cherché à mettre en avant, et précise pourquoi certaines révélations n’apparaissent que tardivement dans Le Chant du gong. Et cela pourrait bien donner envie de se plonger dans un roman épique chinois de cent vingt chapitres !

Une belle fin n’est pas forcément une happy end, Joan He nous le démontre avec talent.


Fiche technique

Format : broché ‏
Pages : ‎424
Éditeur‏ : ‎Lumen
Sortie : 23 mai 2024
Prix : 17 €