Les hostilités en mer de Chine entre la marine des Etats-Unis et la marine chinoise déployée autour des îles Spratly sont ouvertes depuis ce matin.
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Ce n’est pas parce qu’il y a sur la couverture le nom de Tom Clancy et le dessin d’un sous-marin, qu’il faut croire que ce roman est du niveau de A la poursuite d’octobre rouge [[Le livre de Poche n°7547]].
Ce roman est inspiré du jeu vidéo du même nom. Le point de départ est intéressant : il s’agit de la conquête par la Chine des îles Spratly [[ archipel situé dans la mer de Chine et revendiqué par la Chine populaire, Taïwan, La Malaisie, les Philippines, le Vietnam et le sultanat de Brunei]] et de la guerre sous-marine qui en découle. Seulement dès le début on évoque le fait que les Îles Spratlay pourraient servir de base pour une invasion de Taïwan. il est évident que l’auteur de ces lignes n’a pas pris la peine de consulter un Atlas, sinon il se serait aperçu que la distance entre ces îles et TaÏwan est dix fois supérieure à celle existant entre l’île de Taïwan et le continent. S’il s’agit d’une base elle ne peut être qu’une base arrière… très à l’arrière.
Il n’y a dans ce roman aucun des passionnants duels de sous-marins que nous avons pu découvrir sous la plume de Tom Clancy dans A la poursuite d’octobre rouge, Tempête rouge, La somme de toutes les peurs ou Dette d’honneur. Nous n’avons droit qu’à une succession de « touché-coulé » réalisés par un sous-marin américain.
Il faut dire que l’adversaire est particulièrement inefficace, tirant ses torpilles alors qu’il est hors de portée ou coulant ses propres bâtiments. La vente de sous-marins russes à la Chine pourrait apporter un certain suspens, mais rien ne change. Cependant nous avons droit au combat contre un sous-marin Typhoon lanceur de missiles nucléaires. Et là on se demande si le nom de Tom Clancy sur la couverture est justifié. Son style caractéristique est absent.
Mais, de plus, l’auteur nous apprend que le seul moyen de stopper un Typhoon à double coque consiste à lui tirer des torpilles dans les hélices. Curieux, si j’en crois ce que j’ai lu dans Sous-marin. Visite d’un monde mystérieux : les sous-marins nucléaires [[Albin Michel]] il suffit de percer la première coque d’un sous-marin lanceur d’engin pour le déstabiliser et de ce fait l’empêcher de lancer ses missiles. Il est clair que l’auteur du roman Code SSN n’a pas lu cet ouvrage de référence écrit par… Tom Clancy.
Fiche Technique
Titre original : SSN
Traduction : Dominique & Denis Chapuis
Editeur : Le livre de poche
Sortie : juin 2000
Prix : 5,50 euros
Réédition, poche, 350 pages