Résumé
En 1535, William Ross de Blackfearn, le nouveau laird, a la mission de retrouver et de protéger Laura Percy. Dès leur rencontre, les incompréhensions se succèdent, provoquant une inimitié entre ces deux personnes orgueilleuses et fières. Toutefois, ils devront s’entre-aider afin d’établir un foyer pour Miriam, la nièce et filleule de William, alors que les hommes mystérieux qui veulent faire main basse sur le trésor de Tiberius se rapprochent inexorablement.
Avis de Marnie
Certes, si en France, on a choisi de placer le mot épouse dans chaque titre, afin de démontrer un lien dans la trilogie des sœurs Percy, au moins aurait-il fallu s’assurer que le mariage, comme pour le premier tome, intervient tout au début pour cette histoire. Et bien, ici, c’est loin d’être le cas. Il est évident et tout à l’honneur de May McGoldrick de n’avoir pas voulu écrire la même intrigue et donc, l’intrigue se veut totalement différente.
En fait, si au départ, les situations rocambolesques, comme pour le premier tome, se succèdent avec pour attrait premier d’opposer, là encore, deux héros au caractères bien trempés qui ne s’en laissent pas compter, les péripéties se calment soudain pour mieux s’attarder sur une sombre histoire de famille, où l’honneur, la douleur de la trahison et l’introspection tiennent une grande place. Le récit y gagne en profondeur.
J’ai nettement préféré William Ross à John Stewart, héros du premier tome, essentiellement parce que c’est un homme qui semble au départ superficiel, totalement dépassé par ses problèmes d’intendance, incapable de gérer quoi que ce soit sauf entraînements guerriers et batailles, décidé à prendre du bon temps sans trop s’occuper de ses multiples responsabilités qu’il doit porter sur ses épaules en tant que laird. Le lecteur s’aperçoit rapidement qu’il s’agit seulement pour lui d’un moyen de défense contre les blessures de son passé qui le hantent.
Cette souffrance, Laura Percy, sœur cadette de Catherine, héroïne du premier tome, va peu à peu en prendre conscience. Elle-même, sous une apparence altière, de feu et de flammes, se battant pour sa vie et sa sécurité, protégeant sa famille envers et contre tous, cache au plus profond d’elle une adolescente terrorisée qui a vu les soldats du roi massacrer ceux qui voulaient défendre son père, lui-même décapité sur ordre de Henry VIII. A cause du danger omniprésent, elle a surmonté ses peurs. Travailleuse acharnée, douée de talents certains d’organisatrice, la jeune femme est celle qui va faire trembler les édifices afin de poursuivre un but qu’elle-même ne cherche pas vraiment à analyser : rebâtir, consolider et réparer le château tout en améliorant sa gestion. Mais arrivera-t-elle avec le même succès à utiliser les mêmes moyens pour aider William ?
Comme dans le premier tome, si l’attirance physique est ce qui rapproche tout d’abord les deux héros, c’est la connaissance des fêlures et faiblesses de l’autre qui vont peu à peu transformer ce qu’ils éprouvent en un sentiment bien plus profond. Les personnages secondaires vont être essentiels dans cette découverte. Tout d’abord, le frère cadet de William, Gilbert, père prévôt de l’abbaye proche du château, qui manipule sans aucun scrupule et avec malice Laura et William. Il faut alors souligner les passages où les deux frères continuent à se conduire comme deux gamins, que ce soit en paroles ou en actes. Vient ensuite l’attendrissante Miriam, une petite fille peu sure d’elle et solitaire qui peu à peu s’ouvre aux autres. Entourés par des personnalités pittoresques qui vivent dans le château, et qui enrichissent le récit, les deux héros se confrontent, se séduisent, se repoussent tout en ne pouvant s’empêcher d’être jaloux des attentions que d’autres portent à celui ou celle qu’ils font semblant de dédaigner par peur surtout d’être blessés.
Enfin, nous assistons à l’introduction du personnage charismatique : Wyntoun MacLean, meilleur ami de William, mais aussi surnommé la Lame de Barra, chargé lui aussi de retrouver le fameux trésor de Tibérius, le fil d’Ariane que l’on retrouve dans toute la trilogie. On nous annonce qu’il sera le héros du dernier tome. Que du plaisir en perspective…
Avis de Domino
La malédiction du tome 2 existe-t-elle ?
Dans une trilogie mettant en scène des frères ou des soeurs, le second volet apparaît souvent comme le « maillon faible ». L’histoire lancée par le premier tome, doit prendre son essor dans le second pour se conclure dans le troisième. Malheureusement, il arrive que le second tome rate son décollage faute d’une intrigue consistante et de personnages capables d’exister en face des héros du premier épisode. Hélas, Une séduisante épouse n’échappe pas à la malédiction !
En effet, après avoir lu ce second volet des aventures des soeurs Percy, on est en droit de se demander si cette fatalité n’existe pas ! Autant le premier était un pur régal, à la fois drôle et passionnant, autant, la lecture de celui-ci laisse une impression de réchauffé ! Ce n’est pas que l’histoire ou les personnages soient inintéressants, simplement le lecteur a le sentiment diffus de se retrouver devant une version affadie du premier tome. De nouveau, une jeune femme s’oppose violemment à son ravisseur et de nouveau les protagonistes sont en proie à un désir irrépressible. La différence entre les deux romans, c’est que le mariage au lieu d’intervenir dans les toutes premières pages se conclut vers la fin ! Mais pour le reste, c’est ce sentiment de déjà-vu qui domine, avec en prime l’impression que l’auteur nous livre une version édulcorée de l’histoire !
Au final, le seul intérêt du récit est de faire avancer l’intrigue qui sert de fil conducteur à la trilogie, à savoir la recherche du trésor de Tiberius et d’introduire un personnage qui sera le héros du 3e volet. Il ne reste plus qu’à souhaiter que le dernier épisode des aventures des soeurs Percy sera à la hauteur du premier et que le lecteur y retrouvera le charme et la fougue qui caractérisaient le début de la trilogie…
Avis de Francesca
Cet ouvrage est le second tome de la trilogie Le trésor des Highlands, il fait suite à Une étourdissante épouse qui mettait en scène Catherine, l’aînée des 3 sœurs Percy, et est tout aussi réussi que lui.
Laura Percy est une jeune femme qui est considérée comme la plus raisonnable des 3 sœurs. Elle agit pourtant en fonction de son instinct et de ce qu’elle pense être le mieux pour elle et les personnes de son entourage. Séparée de sa mère et de ses sœurs, elle trouve du réconfort auprès des domestiques du domaine de Blackfearn et dans l’éducation de Miriam. Elle éprouve du désir pour William mais le trouve trop rustre et trop désinvolte par rapport aux tâches qui l’attendent. C’est une femme très courageuse et attachante à qui l’on souhaite de trouver le bonheur.
Après la mort de son frère aîné, Thomas, William Ross est devenu le nouveau laird de Blackfearn, ce à quoi il n’était absolument pas préparé. Il préfère s’amuser avec ses amis, s’entraîner au combat et se rendre dans des tavernes afin de boire et de passer la nuit avec des filles de joie. Il n’est pas immature pour autant mais il ne souhaite tout simplement pas avoir de responsabilités et s’en remet donc à ses employés. Malheureusement, le domaine s’effrite lentement. Il est également blessé par le souvenir d’une femme et porte un lourd secret qui le pousse à refuser d’élever sa jeune nièce. La présence de Laura l’agace de prime abord mais il se laisse rapidement séduire par elle. Refusant de s’engager, il ronge son frein et devient jaloux lorsqu’un homme s’approche trop d’elle. Derrière ses grands airs et sa brusquerie se cache une profonde tendresse qu’il ne se donne pas le droit de montrer.
Les relations entre les deux personnages sont ponctuées de disputes et de chamailleries à propos de l’ensemble des sujets qu’ils abordent. Tous deux étant des personnes indépendantes et très orgueilleuses, ils veulent absolument avoir le dernier mot et s’emportent très rapidement. Leur attirance réciproque ne peut mettre que de l’huile sur le feu qui couve entre eux et qui menace d’exploser à tout instant.
Le trésor de Tiberius qui constitue la trame de fond n’est que peu évoqué. Pourtant, on en sait un peu plus sur son origine et les personnes qui veulent s’en emparer. Un personnage secondaire est particulièrement au centre de cette quête et sera, avec Adrianne qui est la plus jeune des sœurs Percy, le personnage principal du troisième tome de cette trilogie qui paraîtra dans quelques mois. Cela permet à l’auteur de maintenir les interrogations du lecteur sur ce trésor et ses poursuivants et de faire grandir l’impatience autour du dernier livre qui sera certainement riche en dénouement et en révélations.
Fiche technique
– Format : poche
– Pages : 311
– Editeur : J’ai Lu
– Collection : Aventures et passions
– Sortie : 4 mai 2007
– Prix : 6,50€