Le jour où Anita envoya tout balader – Avis +/-

Présentation de l’éditeur

L’été de ses dix-huit ans, Anita Grankvist s’était fixé trois objectifs : apprendre à conduire une moto, acheter une maison et devenir complètement indépendante.

Presque vingt ans plus tard, Anita n’a toujours pas réalisé ses rêves. Elle mène une petite vie tranquille, seule avec sa fille Emma, et travaille au supermarché local. Le départ d’Emma pour l’université va bouleverser ce quotidien un peu fade. Anita réalise qu’elle va devoir gérer quelque chose qui lui a cruellement manqué ces deux dernières décennies : du temps libre.

Qu’à cela ne tienne, Anita commence à prendre des leçons de moto, se lance dans un projet impossible, apprend à connaître sa mère légèrement sénile, et tombe follement amoureuse.

Finalement, n’est-ce pas merveilleux de réaliser ses rêves d’adolescence à l’approche de la quarantaine?

Avis de Claire

Avec son titre en VO Livet, motorcyklar och andra omöjliga projekt qui signifie « Vie, motos et autres projets impossibles », que l’édition française a rebaptisé en Le jour où Anita envoya tout balader, ce second opus de Katarina Bivald, que l’on attendait avec impatience, a tout du roman feel-good.

Anita est une adorable jeune femme frôlant la quarantaine, qui voit sa vie littéralement s’effondrer quand sa fille unique de 19 ans, Emma, rejoint les bancs de la fac, et quitte donc ce nid familial monoparental. En effet, Anita et Emma ont toujours vécu toutes les deux, en osmose, sans homme pour rompre cet équilibre.

Anita évolue dans un univers entièrement féminin, avec ses bonnes copines, collègues de la superette où elle travaille, et sa maman, qui perd la tête dans sa maison de retraite. Pas de place ni pour la fantaisie, ni pour la bagatelle. Mais quand Emma laisse ce grand vide derrière elle, Anita décide de se reprendre en main, et de réaliser un vieux rêve d’ado, prendre des cours de moto. Et le bel instructeur ne la laisse pas indifférente…

Comme dans son précédent roman, La Bibliothèque des coeurs cabossés, qui avait été un véritable succès de librairie grâce à son thème, l’amour des livres, Katarina Bivald a l’art d’installer une ambiance, une atmosphère. Nous sommes dans une toute petite ville de Suède (imaginaire), où tout le monde se connaît, et où les secrets ne font pas long feu, mais aussi où l’entraide et la solidarité ne sont pas des valeurs sans importance.

On peut reprocher à ce roman quelques longueurs, il y a beaucoup de personnages, et parfois l’intrigue fait du sur place. L’alchimie est moins forte qu’avec le premier roman de cette auteur, c’est incontestable, mais cela n’en reste pas moins un charmant voyage en Suède. Nous saluons à ce propos l’excellente traduction du suédois, de Marianne Ségol-Samoy.

Fiche technique

Format : broché
Pages : 464 pages
Editeur : Denoël
Sortie : 11 mai 2016
Prix : 21,90 €