Du soleil en boîte – Avis +

Présentation de l’éditeur

La soixantaine alerte, le verbe haut, le conseil toujours prompt, surtout quand il n’est pas sollicité, et la coiffure aussi raide que le genou, Edith McLoughlin frôle la caricature de la belle-mère de comédie. En fait sa tyrannie, légère et tissée de bonnes intentions, serait plutôt drôle si elle n’était à l’origine d’un drame épouvantable – la mort de son fils – qui pèsera évidemment à jamais sur la vie de Nancy, sa belle-fille.

Restée veuve, avec une petite Chloé de sept ans, Nancy – professeur d’astrophysique à Wellington, où, en New-Yorkaise bon teint, elle se sent toujours un peu en exil –, va devoir affronter une existence d’autant plus compliquée qu’Edith entend plus ou moins la régenter. Après l’échec d’une tentative de cohabitation, et le remariage de Nancy avec un opticien philosophe, Edith paraît s’effacer. Pour réapparaître brièvement et, jouant un instant au jeu de la vérité, s’expliquer enfin sur son attitude.

Ruptures maladroites et rapprochements émouvants rythment ainsi le récit du long chemin d’amitié que ces deux femmes vont parcourir, liées non seulement par le souvenir d’un être follement aimé mais en réalité par une extraordinaire et peu commune tendresse. Qu’elles ne s’avoueront qu’à mots couverts, sous la menace d’une mort annoncée dont l’épisode final organisé par Nancy – le départ d’Edith pour les rivages de l’amour et de la mort – est propre à tirer les larmes des coeurs les plus blasés.

Avis de Claire

La très New-yorkaise Nancy a tout quitté pour aller vivre en Nouvelle-Zélande, avec son mari Mike, et leur fille de sept ans, Chloé. Leur vie y est paisible, de temps en temps troublée par la présence un peu excessive de la mère de Mike, la fantasque Edith.

Des vacances à Fidji font changer leur vie à tout jamais, et font transformer les rapports entre tous les membres de la famille. Les deux femmes vont devoir réapprendre à vivre et à s’apprécier malgré le vide, la mort d’un mari pour l’une, qui est la mort d’un fils pour l’autre…

Nancy, Edith et la petite Chloé, trois générations de femmes, liées par l’être manquant, vont devoir trouver la force de se pardonner et d’avancer. Joie et larmes auront alors tour à tour la saveur de la douleur des ténèbres jusqu’à la lumière…

Avec ce roman qui sonne si juste, empli à la fois d’évidence et de poésie, Christine Leunens met des mots forts sur les sentiments qui taraudent un être quand la mort vient tout chambouler. Puissant.

Fiche Technique

Format : broché
Pages : 265
Éditeur : Philippe Rey
Sortie : 9 mai 2014
Prix : 18 €