L’île aux cent mille morts – Avis +

– Aujourd’hui il a complètement raté une exécution. Je n’aurais pas aimé être à la place du condamné.

Dur, dur le métier d’enseignant. À l’école des bourreaux les malheureux professeurs s’efforcent désespérément d’enseigner leur art à l’élève Tobias. Ce fils d’un prestigieux membre de leur honorable profession ne manque pas de bonne volonté. D’ailleurs les cours magistraux sont assez bien suivis. Mais les T.P. sont quelque peu catastrophiques. Heureusement on ne manque guère de matière première pour les travaux pratiques. Voici d’ailleurs un nouvel arrivage.

Les pirates accostent, recrutés par Gweny une jeune fille déterminée à retrouver son père. Celui-ci a disparu à la recherche d’une île au trésor. Disposant d’une carte trouvée dans une bouteille la jeune Gweny a ainsi pu enrôler les pirates en échange du trésor qui sera trouvé sur place. Mais au fait qui mettrait une carte au trésor dans une bouteille ?

Cependant, sur l’île des bourreaux, le jeune Tobias s’est trouvé une tâche pas trop compliqué à accomplir. Il s’agit de jeter à la mer des bouteilles renfermant chacune une carte au trésor… Dur, dur le métier de pirate.

Et pendant ce temps les maîtres bourreaux dépriment quelque peu :
– Quand on se met à tuer à la chaine, je m’interroge sur ce qui reste de noblesse à notre métier.

Maîtrisant avec talent l’humour noir les auteurs ne négligent pas les références culturelles. Ainsi ils nous montrent le directeur de l’école des bourreaux pensif en contemplant un crâne [[cf. l’oeuvre d’un dénommé William Shakespeare]].

Quant au titre il s’agit d’une référence au roman L’île aux trente cercueils de Maurice Leblanc. On trouve même un homme masqué déclarant :  » Je suis ton père« . C’est curieux, cette phrase me rappelle quelque chose… mais quoi ?

Fiche Technique

Scénario : Fabien Vehlmann
Dessin : Jason
Couleurs : Hubert
Editeur : Glénat
Collection : 1000 feuilles
Sortie : janvier 2011
Prix : 15 €
Inédit, grand format, 56 pages couleurs