Les visages – Avis +

Présentation de l’éditeur

Lorsqu’Ethan Muller, propriétaire d’une galerie, met la main sur une série de dessins d’une qualité exceptionnelle, il sait qu’il va enfin pouvoir se faire un nom dans l’univers impitoyable des marchands d’art. Leur mystérieux auteur, Victor Crack, a disparu corps et âme, après avoir vécu reclus près de quarante ans à New York dans un appartement miteux. Dès que les dessins sont rendus publics, la critique est unanime : c’est le travail d’un génie.

La mécanique se dérègle le jour où un flic à la retraite reconnaît sur certains portraits les visages d’enfants victimes, des années plus tôt, d’un mystérieux tueur en série. Ethan se lance alors dans une enquête qui va bien vite virer à l’obsession. C’est le début d’une spirale infernale à l’intensité dramatique et au coup de théâtre final dignes des plus grands thrillers.

Bien loin des polars calibrés habituels, Jesse Kellerman, styliste hors pair, nous offre ici un roman d’une indéniable qualité littéraire qui, doublée d’une intrigue machiavélique, place d’emblée le livre au niveau des plus grandes réussites du genre, tels Mystic River, de Dennis Lehane, ou L’Analyste, de John Katzenbach.

Avis d’Enora

Les Visages est le premier roman publié en France de Jesse Kellerman, le fils des écrivains Jonathan et Faye Kellerman. Plus qu’un thriller, Les visages est un roman de société ainsi qu’une saga familiale et l’histoire d’un secret de famille.

Ethan Muller est un galeriste de renom auquel, semble-t-il, tout a souri dans la vie. Seule ombre au tableau, la rupture mystérieuse avec son père. Lorsqu’il trouve des centaines de dessins dans un appartement abandonné, il est persuadé qu’il vient de mettre la main sur quelque chose d’exceptionnel qui va le propulser parmi les marchands d’art les plus renommés.

Mais un jour, un ancien flic reconnait dans les visages des petits anges, celui d’enfants assassinés quelques années auparavant. Ethan ne se laisse pas démonter pour autant ; après tout, nombre d’artistes parmi les plus grands avaient quelque chose à s reprocher, Le Caravage avait lui aussi tué un homme… Là où il commence à s’inquiéter, c’est en recevant une lettre de menace émanant a priori de l’artiste mystérieux. Va alors commencer pour Ethan une enquête qui le mènera sur le passé de sa famille et la révélation d’un lourd secret.

Roman particulièrement bien construit, Les visages alterne l’histoire actuelle d’Ethan et l’intrigue autour des dessins d’enfants assassinés, avec des interludes s’étalant de 1847 à nos jours et qui nous content l’histoire de la famille Mueller émigrée d’Allemagne.

Jesse Kellerman nous décrit avec beaucoup de réaliste, le monde cruel des marchands d’art à travers la vie de son héros. La peinture de société et les interludes historiques sont tellement passionnantes qu’on en oublierait presque l’intrigue policière.

A un moment on se moque presque de connaitre l’assassin des enfants, tant l’histoire de cette famille est passionnante : quel secret inavouable cache-t-elle ? Pourquoi Ethan est-il fâché avec son père ? Quel est le mystérieux artiste et qu’est-il devenu ? D’autant qu’à coté du suspense bien mené, l’auteur a un vrai don pour planter ses personnages, même les plus secondaires.

Avec une écriture vivante et un suspense haletant, Les visages est un livre qui vous transforme en insomniaque. Gageons que nous entendrons encore parlé de Jesse Kellerman !

Fiche technique

Format : broché
Pages : 472
Editeur : Sonatine
Sortie : novembre 2009
Prix : 22 €