Marie, Lizzie, lumières d’amour, selon Dante Gabriel Rossetti – Avis +

Editeur : Ateliers Henry Dougier

roman de Marika Doux

Présentation de l’éditeur

Récit mêlant fiction et histoire autour de la création d’un chef d’œuvre. Chaque auteur raconte l’histoire de la création. Le narrateur est le peintre lui-même, ou le modèle, ou encore un personnage proche de l’œuvre.

Quand un tableau revient pour la troisième fois sous vos pinceaux, un tableau créé vingt-quatre ans auparavant, quand il se veut, en somme, la ponctuation de votre vie, forcément, on s’interroge. Pourquoi ? Que signifie-t-il ? Veut-il prouver quelque chose ?

Réfugié à Kelmscott Manor en 1874, Dante Gabriel Rossetti se souvient. Il se souvient des débuts du muovement préraphaélite, des modèles qui ont posé pour lui. De son modèle, la belle et rebelle Elizabeth Siddal, muse poète et artiste qui vient hanter ses nuits.

De Marie de l’Annonciation à la Lizzie de Beata Beatrix, tant de lumières circulent. Tant d’or rouge dans leurs chevelures.

Entre confession et chant d’amour, Rossetti visite l’énigme des destins.

Avis de Claire

Dante Gabriel Rossetti. L’évocation de ce seul nom a le don de faire surgir une myriade d’images dans notre imaginaire. Une succession de femmes au physique caractéristique, toutes charismatiques, des êtres fantastiques qui viennent hanter le spectateur longtemps après la contemplation de ces écrins que sont les tableaux préraphaélites. Ce mouvement pictural, non représenté en France, nait à Londres en 1848, comme un manifeste impertinent, et prône le retour aux peintures avant Raphaël, comme sources d’inspiration.

Leur chef de file ne pouvait être que ce jeune homme fougueux d’à peine vingt ans, fier de ses origines italiennes, n’hésitant pas à se comparer à son célèbre homonyme, le poète toscan du XIIIe siècle, Dante Alighieri. Comme lui, il est à la recherche de l’idéal, sa « Béatrice ». Elle lui apparaît sous les traits d’une femme presque irréelle, une beauté parfaite du nom d’Elizabeth Siddal. Entre eux, c’est un amour fou, chaste, impossible, qui trouve son apogée dans la peinture, dans les différentes représentations que l’artiste crée avec frénésie. Les déclinaisons picturales de cette nymphe le hanteront toute sa vie.

Pour son dernier roman, Marika Doux explore la question du pouvoir de la sublimation créatrice, jusqu’à l’obsession. A travers l’évocation de la figure de ce célèbre peintre préraphaélite, elle retrace également en filigrane un puissant destin de femme, celui d’une artiste étouffée par les conventions de l’époque victorienne. Elizabeth Siddal, créatrice sublime autant que créature fantasmée, a la trajectoire d’une étoile filante. Son visage, figé à jamais dans sa sublime jeunesse et sa présence diaphane, a bouleversé l’histoire de l’art.

Fiche technique

Format : broché
Pages : 128
Editeur : Ateliers Henry Dougier
Sortie : 5 octobre 2023
Prix : 12,90 €