Crocs et accrocs – Avis +

Editeur : Ambleside Publishing

roman de Nancy Warren

Le Club des vampires tricoteurs : tome 1

Présentation de l’éditeur

À mi-chemin entre un passé effroyable (Todd le crapaud) et un futur incertain (elle n’est pas tout à fait sans abri, mais c’est tout comme), Lucy Swift part à Oxford pour rendre visite à sa grand-mère. Elle envisage de reprendre des forces avant de décider quoi faire de sa vie. Avec l’amour inconditionnel de Mamie et son magasin de laine, Tricotti Tricotta, les conditions seront idéales pour ne pas céder aux idées noires. Elle a bien l’intention de se jeter à corps perdu dans les activités manuelles.

Et quand on parle de corps perdu, il semblerait bien que ce soit le cas de mamie. La pauvre grand-mère est morte. Enfin, plutôt morte vivante, quoiqu’il y ait bien un certificat de décès. Et un testament qui lègue le magasin de tricot à Lucy. Magasin auquel tout le monde semble accéder sans utiliser la porte… y compris Mamie, aussi pimpante que jamais et déterminée à tricoter des pulls à la vitesse de la lumière jusque tard dans la nuit. Mais que se passe-t-il au juste ?

Quand Lucy découvre que Mamie n’est pas morte paisiblement dans son sommeil, mais qu’elle a été assassinée, elle ne peut pas vraiment traduire le meurtrier devant la justice sans révéler qu’il n’y a pas de cadavre dans la tombe. Entre un vampire canon âgé de six cents ans et un inspecteur de police séduisant, tous deux à ses petits soins, Lucy se rend compte que la vie est bien plus compliquée qu’un cardigan à torsades.

Le seul qui semble savoir ce qui se passe est son chat… magique lui aussi ?

Avis d’Emmanuelle

Nancy Warren est un écrivain très prolifique. Depuis plus de vingt ans, elle s’est spécialisé dans la romance et le cosy mystery et a écrit près d’une centaine de livres.

Crocs et accrocs est le premier tome de la série du Club des vampires tricoteurs. Si le thème laisse présager un ton comique… et bien c’est le cas ! Le décor : Oxford. Les protagonistes : une jeune femme paumée après une rupture, un vampire et un policier aussi séduisant l’un que l’autre. Les thèmes : un meurtre et des gilets tricotés à une vitesse surhumaine.

Le ton est frais, l’enchaînement se fait sans heurt, et l’on passe un délicieux moment en compagnie de ces personnages qui s’adonnent à une occupation qui n’a plus rien de dépassé.

Comme tout cosy mystery qui se respecte, le meurtre n’est jamais excessivement violent ou sanglant (et pourtant, on y parle de vampires), l’enquêteur n’est pas du tout professionnel et tout doit se passer dans un environnement restreint. Le but est de se plonger dans le livre, accompagné d’un thé ou d’un chocolat, sous un plaid, et de se régaler en suivant les aventures d’un lieu où tout le monde se connaît, où chacun cache un secret… C’est ainsi qu’un roman commençant par un meurtre donne une étrange sensation de réconfort.

Le Club des vampires tricoteurs a déjà droit à plus d’une dizaine de tomes, un deuxième club s’est d’ailleurs créé en Cornouailles, et ça ne concerne que les vampires. On entend dire aussi que des sorcières se mettraient à la pâtisserie et aux arrangements floraux…

Avis de Valérie

Ah… les vampires ! Ces héros de l’urban fantasy ou du fantastique se déclinent à toutes les sauces, épicées ou non. C’est finalement naturellement qu’ils apparaissent dans un cosy mystery, même si des morsures et des incisives s’opposent un peu à la définition douillette de ce type de titres. Comme dit plus haut, le cosy mystery propose une enquête policière dont la violence n’est pas la ‘qualité’ première. Tout est question d’ambiance et ici ce qu’on recherche c’est une atmosphère ouatée, confortable qui donne envie de se pelotonner au chaud.

Choisir la ville d’Oxford est d’ailleurs une brillante idée, car autant la ville est grouillante de vie grâce aux étudiants omniprésents, c’est une cité qui porte le poids de son riche passé dans une Angleterre partagée entre modernité et temps anciens. L’auteur sait décrire le charme de l’antique commune, tout en gardant

Lucy est heureuse de retrouver sa chère grand-mère à qui elle confie tout, ses joies comme ses peines. Si elle vit aux Etats-Unis, elle a passé du temps avec ses parents dans des fouilles archéologiques après une déception amoureuse. Pourtant, rien ne peut l’aider autant que l’amour de sa mamie, comme sa chaleureuse écoute.

Pourtant, Lucy n’est pas accueillie par sa parente, mais par un avis de décès. Débute alors une enquête personnelle qu’elle doit mener seule car la matriarche n’est pas décédée de mort naturelle comme le suggère le document du médecin. Mamie est toujours présente sous une forme quelque peu améliorée mais bien tangible.

Les personnages comme le contexte, et même l’enquête sont suffisamment solides pour intéresser toutes sortes de lecteurs. On a clairement le sentiment d’être devant une œuvre autoéditée , mais cela est fait avec beaucoup de professionnalisme. On ne déplore que très peu de coquilles, pas plus que pour un roman d’un éditeur installé. La traduction est également de qualité, bref, c’est un enchantement !

Crocs et accrocs se lit avec grand plaisir et il nous tarde d’enchaîner avec le tome suivant !


Fiche technique

Format : broché
Pages : 298
Éditeur : Ambleside Publishing
Sortie : 2 août 2022 pour la version originale
Prix : 13,66 €